La Remontada !
Tandis que "le reste du monde (libre)" commence à quelque peu baliser face aux signaux anxiogènes que lui envoie son zombiphone de service ( voir les articles ci-dessous, pourtant tirés la "presse libre" de référence la moins suspecte d'avoir de la bienveillance pour les immonde barbares orientaux ou quelque inclination pour le croquemitaine Poutine et ses hordes totalitaires), nos élites intellectuelles, artistiques, politiques et journalistiques françaises font preuve d'une assez étonnante "résilience", telle Anne Hidalgo qui ne s'en laisse pas compter et qui dans cette tourmente mondialisée, trouve assez de ressources morales et de discernement pour continuer à distinguer et traiter les "vrais sujets", ceux qui "questionnent" si rudement son électorat en ces temps incertains.
Pour ce qui est des premiers de cordée et de celles et ceux qui les suivent, le moral n'est pourtant pas au beau fixe. Ainsi, selon "Les Échos", leur gazette bien informée favorite, également très prisée de ses zadistes mode boursorama, ce début d'année ne s'annonce pas aussi bien que nous l'avait promis notre guide économe en chef Bruno Le Maire. Plutôt qu'avoir triomphalement fait rendre gorge à l'économie ruskof, il semble bien que par mégarde il nous ait tiré une rafale de kalashnikov dans le pied. La sensibilité exacerbée de nos dirigeants fait qu'ils l'éprouvent assez douloureusement.
C'est ainsi que sous le titre : "Les grandes questions qui vont agiter les entreprises cette année" notre gazette patronale rapporte que "Après deux ans d'un optimisme à toute épreuve, le moral des patrons vacille." Pour justifier ses propos alarmants le journaliste souligne que "Selon le baromètre des grandes entreprises françaises publié il y a quelques jours par Eurogroup Consulting en partenariat avec CCI France, 75 % des dirigeants interrogés se déclarent préoccupés, contre 30 % il y a un an. Sur quasi tous les sujets (prévisions d'activité, perspectives d'embauches, perspectives d'investissement), les entreprises s'affirment pessimistes. "
Il est toutefois précisé que ce coup de pompe au moral ne doit pas "noircir la situation pour autant", rappelant que "après une année 2022 record pour ce qui est de l'enthousiasme, les indicateurs du moral des dirigeants rejoignent leur niveau de 2021.". Les Echos observent d'ailleurs que "Il faut dire que la barque est bien chargée depuis quelques mois. Sujets phares d'inquiétude : la hausse du coût de l'énergie et des matières premières, ainsi que le contexte économique - ils sont 70 % à s'en inquiéter. L'Insee vient d'évaluer à 18,5 % le bond des prix de production de l'industrie française sur un an et de 12,8 % hors énergie. « J'ai rarement vu une telle inquiétude et tant d'incertitudes chez mes clients », témoigne Eric Fourel, le président d'EY France, un des géants de l'audit et du conseil qui accompagne une grande partie du CAC 40.
Seule consolation, y compris pour les parisiens qui ont adopté le "Messi(e)" argentin, si avec ses compatriotes l'attaquant du PSG a su nous priver de Coupe du Monde, ces derniers ne semblent rien perdre pour attendre en matière de stagflation "durable", du moins à en juger par les vidéos peu réenchanteresses, sur la situation argentine, diffusées par les même "Échos" :
On y apprend que : "L'Argentine a enregistré une inflation de 94,8% pour l'année 2022, un record depuis 32 ans dans le pays, et l'une des plus élevées au monde, même si l'indice du mois de décembre, à 5,1%, a confirmé une décélération relative depuis quelques mois. La 3e économie d'Amérique latine, reste engluée dans une inflation chronique, à deux chiffres depuis douze ans, aux causes multiples tant internes (déficits budgétaires récurrents, anticipations inflationnistes à large échelle) qu'externes (impact de la guerre en Ukraine) qui obèrent le redressement macro-économique d'ensemble, particulièrement post-pandémie."
En France donc on n'a toujours pas de pétrole, mais on a les bonnes idées de la Maire de Paris (nous allons y revenir), on a les cols roulés de Bruno Le Maire, mais on a aussi ... des canons ( Caesar).
Pour atténuer un peu l’effet déprimant de cette grisaille mondialisée, du moins de ce côté-ci de notre nouveau rideau de fer, nous pouvons quand même nous consoler du fait que, grâce aux beaux efforts du Maréchal Macron dans sa transition atlantiste du « Quoi qu’il en coûte » - désormais transformé en « Des canons pour les nazis ukrainiens, quoiqu’il en coûte au contribuable européen » - nous avons au moins un secteur industriel qui de nouveau « tourne à plein régime » celui des marchands de canons : "Les ventes record de canons Caesar font tourner Nexter à plein régime" nous apprend Anne Bauer des Échos, qui nous explique que "Le constructeur de blindés français Nexter enregistre de fortes commandes." on apprend aussi que "Dans un contexte de réarmement généralisé en Europe", la société supposément publique Nexter, est en réalité la filiale d'un groupe franco-allemand KNDS, co-détenu par l’État et l'entreprise allemande KMW !?
Quoiqu'il en soit "elle augmente la cadence dans tous ses sites industriels". D'ailleurs "en 2022, Nexter a enregistré des commandes pour 55 canons Caesar, montés sur des châssis de 6x6 ou de 8x8 roues. Pour l'entreprise, c'est un record depuis la mise en service de ce canon automoteur à la fin des années 2000. Jusqu'à présent, l'entreprise ne livrait en moyenne qu'une vingtaine de ces véhicules par an."
Voilà qui nous fait chaud à nos petits coeurs d'antitotalitaires et donc farouches patriotes de l'impérialisme atlantiste, même si notre complexe militaro-industriel, plus même français, a tout de l'alouette dans le pâté de cheval de guerre étasunien. Il se trouvera bien quelques esprits chafouins pour "questionner" le fait que la douzaine de "caesars" déjà livrés aux forces du bien ukrainiennes ont en quelques mois été, soit revendus au russes par les maffieux ukrainiens, soit détruits par les mêmes russes ( bien informés par leurs fournisseurs ukrainiens ), et que pendant leur brève période opérationnelle ces dons* humanitaires ont essentiellement servi à bombarder des civils dans le Donbass.
* des dons qui ne semblent pas devoir être financés, donc payés, par quiconque
sinon le contribuable français, sauf à espérer bénéficier
des mannes du téléthon belliciste en cours entre partenaires de l'OTAN.
Mais trêve de pinaillage stérile ! Revenons plutôt aux ...
Magnifiques accomplissements de notre appareil municipal parisien dans sa formidable remontada vers les cimes de la popularité.
Revenons donc au Parigot et son menu traditionnel à base de plats d'une saveur répétitive et monotone, mais d'autant plus savoureux que comme la daube : c'est encore meilleur réchauffé. Sans surprise, le plat du jour est encore un pataquès de nouvelles mobilités (à roulettes et à ressort) sur lit de trottinettes et fond de coronapiste braisée. Pour rafraichir ses assiettes au beurre durable, Mme Hidalgo nous propose donc un nouvel accommodement : le "Code de la Rue" dont elle espère qu'il permettra aux consommateurs d'oublier le côté saumâtre des dernières trouvailles de ses équipes de marmitons paysagers. Les premières réactions ne sont pas franchement enthousiastes :
Avec la promesse d’un « Code de la rue », la maire de Paris admet l’existence de cet angle mort de la sécurité routière concernant les usagers des mobilités douces.
Comme il est dit dans le reportage ci-dessus :
« Un Code de la rue ? » « Ça veut dire quoi ? C’est un truc de com ? ». Dans les rues de la capitale, tout le monde ou presque reconnaît les tensions entre les différents usagers de l’espace public mais personne n’a encore trouvé la recette pour faire revenir la paix sur asphalte, bitume et pavés. Avec la promesse d’un « Code de la rue », la maire de Paris admet l’existence de cet angle mort de la sécurité routière concernant les usagers des mobilités douces.
Paule, excédée par les vélos et les trottinettes, a sa petite idée : « On met des amendes ! », lance-t-elle, alors que d’un pas vif elle rejoint son lieu de travail. « Ceux qui sont sur le trottoir, passent au feu rouge ou prennent les sens uniques ». Sabine, elle, « vu son grand âge », nous répond-elle en riant, en a vu d’autres à Paris. « Moi j’ai toujours fait attention à mes os et à ma peau ! Lance-t-elle. On n’est pas au pays des bisounours ».
Pour Sabine, le véritable problème, c’est « le nombre de gens qui traversent le nez sur le portable… Ils ne verraient pas un char russe à 50 m, s’ils se font écraser, c’est de leur faute ! » De là à instaurer un code de la rue… « Qu’on fasse déjà appliquer le Code de la route, le code de la rue, ça fait très éléments de langage ! », se désespère-t-elle.
Arthur était cycliste à Paris et il connaît la difficulté de circuler dans la capitale : « Ça devient n’importe quoi les cyclistes. Ils ne respectent pas le Code de la route et c’est dommage car la réputation des cyclistes est très altérée ».
Au vu de ces retours d'expérience peu encourageants, venant après toute une série d'innovations tout aussi innovantes mais qui furent mal comprises de leurs bénéficiaires parisiens, telles :
- La guerre des feux
- les déplacements doux
- les uritrottoirs
- les bâtons sauteurs
- le veloski
- les passages 3D
- etc,
on peut craindre que cette nouvelle trouvaille ne suffise pas à concrétiser les espoirs placés par nos équipes municipales dans la farouche remontada conduite par leur édile maxima, il est vrai dans des circonstances qu'elles ont elles-mêmes rendues assez "casse cou"...