De la juste résolution des contradictions
(au sein de la classe moyenne dominante)
Version corrigée des coquilles et complétée d'un résumé.
1.1
Dossier pédagogique citoyen
établi en vue des prochaines échéances électorales
sous la direction d'Emmanuel et Jean-Luc Mélangeons.
Pour J-L. Mélangeons comme pour notre classe politique petite-bourgeoise et ses économistes alternatifs, il ne s'agit plus désormais de transformer les rapports sociaux qui déterminent nos vies et nos rapports collectifs réels, mais de "changer" et surtout de changer de "spectacle". Car celui qui monopolise les écrans a fini par lasser.
Pour restaurer l'attractivité du produit, la production prévoit donc de conserver les séries encore populaires, mais au besoin changer les rôles et ceux qui les interprètent.
Avant-Propos
Extrait du discours d'ouverture d'Emmanuel Mélangeons
aux universités d'été de la Nouvelle Union Pipeau Électorale et Soutenable.
Notre pays est aujourd'hui plus uni que jamais. La victoire de la révolution démocratique citoyenne bourgeoise et celle de la révolution écolo-capitaliste, ainsi que nos succès dans l'édification de son stade suprême : l’impérialisme, ont rapidement modifié l'aspect de la vieille Europe. L'avenir s'y annonce encore plus radieux pour nos milliardaires du commun. La division du pays et le chaos, abhorrés par la sage bourgeoisie, appartiennent à un passé définitivement révolu. Sous la direction de la classe financière atlantiste et de ses partis politiques et ONG d’avant-garde de l’impérialisme occidental, au-delà de leurs chamailleries nos 600 familles se consacrent à l'œuvre grandiose de l'édification capitaliste. L'unification de notre propriété, l'unité de notre bourgeoisie et l'union bureaucratique de toutes nos classes moyennes, sous sa bienveillante houlette, telles sont les garanties fondamentales du sauvetage de notre mère Planète. Mais cela ne signifie nullement qu'il n'existe plus aucune contradiction dans notre société. Il serait naïf de le croire ; ce serait se détourner de la réalité objective. Nous sommes en présence de deux types de contradictions sociales : les contradictions entre nous et nos ennemis et les contradictions au sein de la bourgeoisie et de sa classe moyenne.
Elles sont de caractère tout à fait différent.
Pour avoir une connaissance juste de ces deux types de contradictions, il est tout d'abord nécessaire de préciser ce qu'il faut entendre par "bourgeoisie" et par "ennemis". La notion de "bourgeoisie" prend un sens différent selon les pays et selon les périodes de leur histoire.
Prenons l'exemple de notre pays.
Au cours de la Guerre de Résistance contre le Communisme, communément qualifiée de « Guerre Froide », toutes les classes et couches sociales et tous les groupes sociaux opposés au Communisme faisaient partie de la bourgeoisie, tandis que les collectivistes, les marxistes et les éléments proto-bolchéviques étaient les ennemis de la bourgeoisie. Pendant la Guerre Froide, les ennemis de la bourgeoisie étaient les soviétiques et leurs laquais – les ouvriers, les paysans, les artisans, les employés de l’industrie, du commerce et des services publics et les syndicats, les élus, les cadres et les intellectuels réactionnaires, généralement staliniens, qui représentaient objectivement ces classes laborieuses, alors que toutes les classes et couches sociales et tous les groupes sociaux qui combattaient ces ennemis étaient légitimes à se réclamer de la défense de la bourgeoisie.
A l'étape actuelle, qui est la période de l'édification capitaliste libérale durable et soutenable, toutes les classes et couches sociales, tous les groupes sociaux qui approuvent et soutiennent cette édification, et y participent, forment l’appareil bourgeois, alors que toutes les forces sociales et tous les groupes sociaux qui s'opposent à la révolution bourgeoise, qui sont hostiles à l'édification de l’éco-système mondial d'accumulation capitaliste durable, ou s'appliquent à le saboter, sont les ennemis de la bourgeoisie. Ils n’ont d’autre néfaste fonction que d’entraver la marche en avant de l’éco-libéralisme vers la mondialisation impérialiste de l’éco-système capitaliste. Ainsi nombre d'ennemis de la bourgeoisie issus du commerce, des services publics des syndicats, suivant la totalité des élus, la plupart des cadres et des intellectuels naguère hostiles aux valeurs du libéralisme et à ses promesses de développement personnel, tou.te.s.x.y.z ont su rallier les rangs des couches moyennes. Cela s'est fait progressivement, de transition citoyenne en bifurcation idéologique, génération après génération.
Les contradictions entre nous et nos ennemis marxistes et communistes sont des contradictions antagonistes. Inversement, au sein de la bourgeoisie et de ses dépendances, les contradictions entre milliardaires ou actionnaires, comme les contradictions entre leurs agents des classes moyennes ne sont pas antagonistes. Il faut bien voir cependant que les contradictions entre classe exploitée et classe exploiteuse présentent, outre un aspect antagoniste relevant de la lutte des classes, un aspect non antagoniste relevant de la lutte des places.
Pour bien informer nos collègues du commun de toutes les subtiles contradictions relatives à ces épineuses questions, clarifions par quelques exemples pris dans notre actualité récente.
Leçon de chose N°1
La lutte des places chez les milliardaires
ses conséquences pour les gueux
et la juste résolution de leurs contradictions non antagonistes.
Musk, Gates et Soros sont dans un bateau,
qui va tomber à l'eau ?
Parmi les instruments d'asservissement volontaire les plus cotés du monde virtuellement renversé, Touitteur est l'un des plus efficaces en matière d'addiction populaire à l'abrutissement généralisé par les idéologues dominants, les influenceurs et autres sociopathologues appointés. Nos bienfaiteurs entoilés ne s'y sont donc pas trompés et c'est devenu pour leurs premiers de cordée, un des jouets les plus disputés de leur bac à sable et à milliards extorqués.
Soros et des ONG soutenues par l'UE
encouragent le boycott de Twitter
Extrait d'un article publié par RT international
"La prise de contrôle de Twitter par Elon Musk va encore toxifier notre écosystème de l'information et constituer une menace directe pour la sécurité publique, en particulier parmi les personnes déjà les plus vulnérables et marginalisées", ont écrit les groupes dans une lettre mardi.
Louant les politiques de modération de contenu de Twitter, que les critiques ont qualifiées de censure, les organisations libérales ont averti que "Musk a l'intention de réduire ces garanties et de fournir un mégaphone aux extrémistes qui trafiquent de la désinformation, de la haine et du harcèlement". "Sous le couvert de la" liberté d'expression ", sa vision réduira au silence et mettra en danger les communautés marginalisées, et déchirera le tissu effiloché de la démocratie", ont ils poursuivi. Parmi les groupes qui s'opposent à la vision de Musk figurent le Black Lives Matter Global Network, Media Matters for America, la Marche des femmes, le Center for Countering Digital Hate et Access Now. De puissants donateurs sont derrière ces groupes.
- Access Now, qui dit lutter contre la censure d'Internet mais soutient la "modération de contenu", a reçu plus d'un million de dollars des fondations Open Society de Soros depuis mars dernier, ainsi que des fonds des gouvernements du Canada, du Danemark, de l'Allemagne, des Pays-Bas, et la Suède.
- Media Matters for America est financé par les mégadonateurs du Parti démocrate américain et a été fondé par David Brock, un agent de longue date de la famille Clinton qui a travaillé avec Soros pour élire les démocrates. Soros a également financé un certain nombre d'autres organisations qui ont signé la lettre.
- Le Center for Countering Digital Hate (CCDH) est une ONG pro-censure basée au Royaume-Uni, dont le travail s'est récemment concentré sur le lobbying des gouvernements et des entreprises technologiques pour restreindre les contenus sceptique vis-à-vis des vaccins en ligne. La Maison Blanche s'est appuyée sur les recherches du CCDH pour l'aider à réprimer la soi-disant «désinformation» sur Covid-19.
Musk lui-même a appelé ses abonnés Twitter à enquêter sur ces "organisations qui veulent contrôler votre accès à l'information", déclarant que "la lumière du soleil est le meilleur désinfectant". Cependant, ce ne sont pas les seuls puissants intérêts qui alertent sur l'achat de Twitter par Musk. Le co-fondateur de Microsoft et évangéliste des vaccins, Bill Gates, a appelé mercredi Musk à poursuivre les politiques de modération de la plateforme, mentionnant spécifiquement les messages disant que "les vaccins tuent les gens".
Musk a acheté Twitter la semaine dernière pour 44 milliards de dollars. Le PDG de SpaceX et de Tesla a promis de débarrasser la plate-forme des comptes de spam et de robots, de rendre public son algorithme et de promouvoir la liberté d'expression et l'ouverture, qu'il a décrit comme "le fondement d'une démocratie qui fonctionne". Quelques jours après l'achat de Musk, la Maison Blanche a annoncé la création d'un "Conseil de gouvernance de la désinformation", ridiculisé par les conservateurs et les défenseurs de la liberté d'expression comme un "Ministère de la vérité" orwellien.
Pourtant ...
Bill Gates a payé des millions
pour faire dérailler les plans d'Elon Musk
Parmi les 11 organisations soutenues par Gates qui auraient été le fer de lance de l'effort d'acquisition de Twitter par Musk en faisant pression sur les annonceurs pour qu'ils boycottent la plate-forme se trouve le New Venture Fund, une organisation « d'argent noir » qui, en 2020, a reçu le plus gros engagement annuel que la Fondation ait pris en sur cinq ans. Le groupe finance le "Center for Media Justice", le "Media Democracy Fund", la "National Hispanic Media Coalition" et "Accountable Tech", qui ont tous signé la lettre ouverte soutenant le boycott des annonceurs, et a reçu quelque 102 subventions en espèces distinctes de la fondation Gates depuis 2008. , s'élevant à 457 millions de dollars au total, selon les propres informations financières de la Fondation. D'autres signataires, comme le Sixteen Thirty Fund, sont des filiales du New Venture Fund.
La Fondation Tides, un autre groupe d'argent noir fortement soutenu par l'argent de la Fondation Gates, finance cinq autres signataires: Free Press, Indivisible, NARAL Pro-Choice America, Media Matters et Black Lives Matter Global Network, tandis que les partenaires communautaires soutenus par Gates financent le signataire L'autonomisation de la communauté des insulaires du Pacifique et la philanthropie NEO soutenue par Gates sont liées au signataire Reproaction.
Gates et Musk se sont récemment disputés publiquement, le fondateur de Microsoft révélant qu'il détenait toujours une position courte de 500 millions de dollars contre la société de voitures électriques de Musk, Tesla, alors même que Gates appelait Musk à s'impliquer dans sa philanthropie climatique. Le fondateur de SpaceX s'est typiquement adressé à Twitter pour exprimer ses griefs, comparant une photo de Gates à un "homme enceint " et qualifiant ces images de "peine à jouir".
Le magnat du logiciel devenu expert autoproclamé en pandémie a également été un partisan majeur de la censure pendant l'épidémie de Covid-19, insistant sur le fait qu'il devrait être interdit de permettre aux sceptiques des vaccins d'échanger librement leurs idées sur les plateformes de médias sociaux et, plutôt que de combattre le discours de Musk par des contre-arguments rationnels, de le faire reculer en l'occultant par des politiques de censure plus strictes de Twitter à l'encontre des mécréants.
Les 26 organisations ont signé une lettre ouverte le mois dernier demandant aux annonceurs de boycotter Twitter si Musk tentait d'atténuer les contrôles stricts de la parole que la plateforme a adoptés au cours des dernières années. « La prise de contrôle de Twitter par Elon Musk va encore toxifier notre écosystème de l'information et constituer une menace directe pour la sécurité publique, en particulier parmi les personnes déjà les plus vulnérables et marginalisées », a-t-il affirmé. Les annonceurs qui continuaient à travailler avec la plateforme risquaient d'être « associés à une plateforme amplifiant la haine, l'extrémisme, la désinformation sur la santé et les théoriciens du complot », indique la lettre.
Musk a ensuite tweeté un appel pour « enquêter » sur qui finançait la demande de boycott, déclarant que « la lumière du soleil est le meilleur désinfectant ». De nombreux groupes, tels que Media Matters, la Marche des femmes, la Fondation Black Lives Matter Global Network et Indivisible Northern Nevada, sont ouvertement associés au Parti démocrate américain, tandis que d'autres sont liés à des causes libérales telles que le droit à l'avortement et la défense des LGBT, et des personnalités financières pro-démocrates omniprésentes comme le spéculateur monétaire George Soros occupent une place importante derrière la liste des signataires. Alors que le PDG de Tesla s'est décrit comme un « absolutiste de la liberté d'expression » et s'est initialement engagé à ramener Twitter à ses beaux jours en tant que « l'aile de la liberté d'expression du parti de la liberté d'expression », il a plus récemment qualifié ces déclarations en rassurant les régulateurs gouvernementaux qu'il le ferait respecter les codes stricts de la parole muselant les utilisateurs de médias sociaux au franc-parler en Europe et aux États-Unis.
L'offre d'achat de Twitter de 44 milliards de dollars de Musk a été acceptée par le conseil d'administration au début du mois, mais l'acquisition a été retardée car le milliardaire a demandé à Twitter de prouver que « les spams/faux comptes représentent en effet moins de 5 % des utilisateurs ». ” La plate-forme a fait cette affirmation le mois dernier dans un rapport financier trimestriel basé sur un examen d'échantillons de comptes, mais a reconnu que le calcul n'avait pas été vérifié de manière indépendante et que les chiffres réels pourraient être plus élevés. Pendant ce temps, une poignée de hauts dirigeants de Twitter ont été expulsés ou ont quitté le navire en attendant l'acquisition de Musk, et un gel des embauches a été imposé avant la prise de contrôle.
Résumé de cette première leçon de chose
Libérer la liberté libre.
Ce que nous observons déjà au travers de ce "combat des chefs" au sommet de la pyramide c'est la manifestation de la principale contradiction, non antagoniste, qui traverse nos valeurs de liberté libérale, que nous soyons libertarien comme Musk ou Bezos, wasp libéral comme Gates , yuppy réussi comme Zuckerberg, ou néo-conservateur cosmopolite comme Soros, etc.
Le problème de notre idéologie bourgeoise c'est qu'en ayant opportunément acculturé le pot commun des conceptions néo-post-kantiennes de Nietzsche à Heidegger via Arendt, Ricoeur et Foucault, avec ce transcendantal personnaliste de "liberté libre" nous portons en nous même l'oxymore politique que contient cet horizon, devenu planétaire avec la mondialisation de nos affects, dès qu'il doit s'appliquer réellement, c'est à dire, pour nous tous, socialement.
Nos prochaines leçons de choses illustreront comment de telles contradictions non-antagonistes se retrouvent à l'échelon suivant de nos formations sociales, notre "peuple" comme dit Jean-Luc, y compris le "peuple de gauche" tel que le dessinent les couches petites bourgeoises les mieux loties de notre bienveillante classe dirigeante. C'est ce débat et ses grands enjeux politiques soutenables et durables, qui anime notre néo-bourgeoisie et petite bourgeoisie "de robe", à l'usage gratifiant et profitable de celles et ceux qui aspirent à y participer.
Enfin nous expliquerons par des exemples concrets et vécus, comment les dépasser durablement par un bon usage de la logomachie démagogique du co-commun, de la résilience active et de la souplesse et agilité idéologiques que requiert ce développement personnel profitable.
Pour le pot commun de la classe dirigeante
Emmanuel et Jean-Luc Mélangeons
à suivre ...