Si on en croit notre presse "de référence" ,
Macron aurait adressé une réponse "cinglante" aux injures russes ...


Hélas pour notre premier de cordée,
il reste des adultes dans la salle ...

AU BESOIN ACTIVER LE SOUS-TITRAGE EN FRANÇAIS

Pour la vidéo ci-dessus :
AU BESOIN ACTIVER LE SOUS-TITRAGE EN FRANÇAIS
désolé : pas eu le temps refaire le sous-titrage.

L’essentiel est repris dans la traduction ci-dessous, fournie par la Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie

 

Déclaration du Ministère des Affaires étrangères
de la Fédération de Russie

sur les déclarations du président français Emmanuel Macron

 

Le 06 mars 2025
 

A la veille du sommet de l'UE consacré à la crise autour de l'Ukraine et à la confrontation avec la Russie, le président français Emmanuel Macron, essayant manifestement de donner le ton de la réunion à venir, a prononcé un discours antirusse extrêmement agressif. Après avoir qualifié à nouveau notre pays de "menace pour la France et l’Europe", il l’a accusé, comme toujours de manière infondée, de tous les péchés mortels: de cyberattaques et d’ingérence dans les élections, allant jusqu’à la volonté d’attaquer d’autres pays européens.

Nous avons déjà entendu de sa part de telles allégations et thèses provocatrices. Mais c’est peut-être la première fois qu’elles sont présentées sous une forme aussi concentrée et irréconciliable. Il s’agit d’une sorte de catéchisme du programme d’action russophobe.

Il faut dire que le président français a déclaré à plusieurs reprises son intention d'appeler le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine pour discuter des moyens de règlement pacifique de la situation en Ukraine et d'assurer la sécurité en Europe. La partie russe a toujours été ouverte à une telle conversation. Mais Emmanuel Macron a de nouveau préféré la tactique de la rhétorique publique bruyante.

Le président français convainc ses propres citoyens de l’existence d’une prétendue "menace existentielle" de la part de la Russie. En réalité, la Russie n’a jamais menacé la France, mais, au contraire, l’a aidée à défendre son indépendance et sa souveraineté lors des deux guerres mondiales. Mais les déclarations d’Emmanuel Macron constituent, en fait, une menace contre la Russie.

Le président français fait appel aux traditions de politique étrangère de son pays, mais ses thèses vont à l’encontre de ces traditions et de l’héritage idéologique du gaullisme. Il ne peut ignorer que l'autorité de la France sur la scène internationale repose depuis des décennies sur la volonté de ses prédécesseurs de jouer un rôle d'équilibre dans les affaires mondiales, de contribuer à l'apaisement des tensions entre la Russie et l'Occident. À l’époque, c'est Charles de Gaulle qui a avancé le concept de sécurité indivisible de l'Atlantique à l'Oural, basé sur la recherche d'un consensus, prenant en compte les opinions et les intérêts de tous les États du continent. Nous assistons aujourd’hui à une rupture entre Paris et ces principes fondamentaux de la politique étrangère française.

Le discours d’Emmanuel Macron est imprégné du sujet de la garantie de sécurité pour l’Ukraine. Et pas un mot sur les garanties de sécurité pour la Russie. Mais c’est précisément l’absence de telles garanties, la création constante de menaces par l’Occident pour notre pays, principalement par l’expansion effrénée de l’Otan, contrairement aux promesses faites, la volonté de transformer l’Ukraine en un avant-poste antirusse qui ont conduit à la crise actuelle. Nous avons averti à plusieurs reprises et depuis de nombreuses années de cela les dirigeants occidentaux, y compris Emmanuel Macron. Nous constatons que Paris n’entend toujours pas prendre en compte les intérêts vitaux de notre pays, et vise à le forcer à prendre des décisions dont l’Occident a besoin. Bien évidemment, ça ne va pas marcher.

En réponse aux arguments d’Emmanuel Macron, il faut rappeler une fois de plus que la tragédie de l’Ukraine a commencé en 2014, lorsque, à la suite d’un coup d’État, des forces ouvertement néonazies sont arrivées au pouvoir dans le pays avec la connivence et le soutien de l’Occident et ont mis le cap sur la discrimination de la population russe et russophone, l’éradication de la langue, de la culture et de l’orthodoxie canonique russes, provoquant un conflit civil sanglant dans le Donbass.

Les affirmations catégoriques selon lesquelles la Russie aurait violé les accords de Minsk ne tiennent pas debout, ce n’est rien d’autre que de rejeter sa faute sur autrui. Notre pays cherchait à respecter strictement ces accords, tandis que Kiev, avec le consentement tacite et l’instigation des superviseurs occidentaux, sabotait ses obligations de toutes les manières possibles. Les anciens dirigeants de la France, de l’Allemagne et de l’Ukraine ont publiquement admis à plusieurs reprises qu’ils avaient simplement utilisé ces accords pour préparer la guerre.

Quelle "voie vers la paix" propose le dirigeant français? Les recettes sont toujours les mêmes: la poursuite de la fourniture à l’Ukraine des armes occidentales et poursuivre les hostilités, l’augmentation sans précédent des dépenses militaires des pays européens membres de l’Otan et de l’UE. Dans ce contexte, les accusations selon lesquelles la Russie augmenterait ses dépenses militaires et le nombre de ses forces armées semblent absurdes. Après tout, le budget militaire combiné des pays de l’Otan est deux fois plus élevé que les dépenses militaires de tous les autres pays du monde, et le budget militaire des pays de l’UE est plusieurs fois supérieur aux dépenses militaires russes. Il convient également de souligner que le programme de construction militaire russe est une réponse forcée à la politique agressive de l’Otan, y compris l’adhésion forcée de la Suède et de la Finlande à l’Alliance.

Quant aux idées promues par Emmanuel Macron de déployer des contingents militaires occidentaux sur le territoire ukrainien sous couvert de forces de maintien de la paix, nous avons déclaré à plusieurs reprises que cela était inacceptable. Une telle occupation de l’Ukraine conduirait inévitablement à une escalade extrêmement dangereuse.

Le discours d’Emmanuel Macron contenait clairement des notes de chantage nucléaire. Les ambitions de Paris de devenir le patron nucléaire de toute l’Europe, en la dotant de son propre parapluie nucléaire, presque en remplacement du parapluie américain, sont sorties au grand jour. Inutile de dire que cela ne renforcera pas la sécurité de la France ni celle de ses alliés. De plus, le potentiel des forces nucléaires françaises n’est pas comparable à celui des États-Unis. La France ne dispose que de 56 vecteurs nucléaires, alors que les États-Unis en ont 898. La capacité totale de la composante nucléaire des forces armées françaises est de 67,2 mégatonnes, tandis que les forces armées américaines disposent de 1.814 mégatonnes. Mais, bien évidemment, les déclarations du président français seront prises en compte par la Russie dans sa planification de défense.

Le discours laisse un sentiment d'embarras pour Emmanuel Macron, qui cherche à se présenter comme un nouveau leader du monde libre. Cela montre à quel point les élites européennes actuelles sont devenues mesquines et aigries. Les contours émergents d’une normalisation des relations entre la Russie et les États-Unis, et le mouvement émergent vers un règlement pacifique de la crise ukrainienne provoquent chez eux une véritable panique. Mais il semblerait que ce soient les Européens, qui pendant la guerre froide étaient à l’épicentre de la confrontation entre les superpuissances, qui, comme personne d’autre, devraient vouloir changer le vecteur des relations russo-américaines, apaiser les tensions et établir un dialogue constructif entre Moscou et Washington.

Inutile de dire que le militarisme démonstratif du président français est dicté par des préoccupations intérieures. Derrière cela se cache une volonté de détourner l’attention de sa propre population des problèmes socio-économiques qui s’aggravent en France et dans l’Union européenne dans son ensemble, d’attirer son attention sur des pseudo-menaces extérieures et de renforcer d’une certaine manière ses positions politiques, remises en question depuis un an.

Le discours d'Emmanuel Macron dévoile la vérité, montrant qui dirige aujourd'hui le parti de la guerre, qui est en réalité contre le cessez-le-feu, misant sur la poursuite du conflit ukrainien et sur sa nouvelle escalade.


 

Sergueï Lavrov

Tag(s) : #Sergueï Lavrov, #Emmanuel Macron
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