Héritage violé

par Julian MacFarlane

Traduit (et adapté) pour Tropiques
par Viktor Yugov

Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux.
La Société du spectacle - Thèse 9

      « Héritage » a plusieurs significations. En gros, c'est quelque chose dont vous héritez – comme de vieux trucs dans le sous-sol de votre grand-mère – obsolètes – mais vous le gardez quand même. C'est comme les "Media patrimoniaux" - que, malgré leur manque de sens ou d'utilité, vous lisez ou regardez simplement parce qu'ils existent depuis longtemps. Quelqu'un d'autre l'a possédé une fois. Bien sûr, cela fait de vous une personne, mais une « personne héritée ».
      Quelqu'un te possédait auparavant.
      À qui appartiens-tu maintenant ?
      Cela fait également de pays comme les États-Unis, le Canada ou le Royaume-Uni (ou la France) des « pays hérités ». Ils ont eu de nombreux propriétaires.
      Voilà l'idée : Les choses héritées sont des objets de seconde main.
      Toujours d'occasion. Ou de troisième main.
      Les médias, les peuples et les pays traditionnels ne vivent pas ici et maintenant ; ils vivent dans les poubelles de leur passé et de l'imagination qu'il charrie dans les représentations qu'on leur en donne. Ils ne veulent pas de l'Histoire, ils veulent des histoires, des histoires qui leur parlent, et il ne faut pas qu'elles leurs parlent de leur réalité (trop glauque), il faut qu'elles les en divertissent aux couleurs bariolées de "leurs valeurs".

NdT : ou, comme ils disent si spontanément :
ils sont "en recherche de sens" ... et non pas de vérité.

      Plus c’est vif, mieux c’est. Plus c’est horrible, mieux c’est. Ils regardent leur télé, leur écran, leur prothèse smartefaune, pas par la fenêtre. Et certainement pas dans le miroir.
      Heureusement, il y a toujours ceux qui sont prêts à leur raconter des histoires.
      Vous vous souvenez peut-être d’un pays appelé Libye dirigé par un type nommé Kadhafi qui vivait dans une tente et est mort violé à coups de baïonnette – sous les applaudissements et les rires d’Hillary Clinton. La destruction de la Libye a été alimentée par des allégations selon lesquelles les hommes de Kadhafi auraient reçu du Viagra pour les aider à abuser sexuellement d'un grand nombre de femmes, de filles, de bébés, de chèvres, etc.

NdT : plus récemment on assista au même grand guignol médiatique
au début de l'Opération Militaire Spéciale russe en Ukraine,
avec les mêmes histoires anxiogènes sur les méfaits fantasmatiques
des immondes hordes barbares à la solde du croque-mitaine (Ras)Poutine.

    Nous avons maintenant des histoires de Hamas qui prennent le temps sous le feu nourri de Tsahal et des milices de violer collectivement, torturer, mutiler et finalement – ​​après un certain temps – tuer des femmes israéliennes. Naturellement, les médias occidentaux ont rapporté ces histoires avec enthousiasme comme si elles étaient vraies – sans mener aucune enquête, ni pensée critique, ni faire preuve d’un minimum de bon sens.
      Le porno de guerre se vend toujours.

Propagande héritée ... et contes de faits.

Leurs corps racontent leurs histoires. Ils ne sont pas vivants pour parler pour eux-mêmes. (CNB )

Le Hamas a violé et mutilé des femmes le 7 octobre (BBC)

Des récits de violences sexuelles perpétrées par le Hamas sont diffusés au milieu des critiques de l'ONU (New York Times)

Biden dénonce les agressions sexuelles du Hamas et affirme qu'elles doivent être condamnées avec force (CNN)

         NdT : Toutes ces "infos facte-chéquées" abondamment relayées par l'ensemble de la presse "de référence" occidentale se sont avérées être des bobards qui ont du reste été ensuite discrètement démenties par leurs propres diffuseurs (y compris par Biden lui-même après qu'il les ait relayées).

      De fausses nouvelles pour de faux êtres humains comme Hillary qui vous diront que ces histoires – et c’est tout ce qu’elles sont – des histoires – justifient d’une manière ou d’une autre le génocide sioniste.  Vladimir Poutine, qui est une personne réelle et fondée sur des principes, a à juste titre qualifié les États-Unis et leurs alliés d’« Empire du mensonge » et Israël, en tant que partie de cet empire, fournit consciencieusement le rata quotidien de son public sous l’appellation de hamburger.
      Israël craint de perdre le soutien américain à son génocide en cours contre Gaza – au moment où le public du monde entier observera avec horreur les photographies d'enfants palestiniens morts et mutilés  et les récits d'atrocités israéliennes.
      Sans le soutien américain, l’effort de guerre israélien s’effondrerait.
      Ainsi, Israël a relancé une stratégie depuis des temps immémoriaux : inventer des récits d’atrocités ennemies. Les Britanniques et les Français l'ont fait pendant la Première Guerre mondiale avec des histoires de bébés sur les baïonnettes allemandes – et bien sûr de viols. Ça a marché. Ils ont incité des milliers et des milliers de jeunes hommes à s'engager pour combattre les « Boches » et mourir inutilement dans les tranchées, pour défendre des démocraties chimériques.
      Mais c’était avant les médias alternatifs – promus par les nécessités d'élargissment du "marché" des dupes mais toute médaille ayant son revers, font déjà des trous dans la propagande sioniste - et les médias traditionnels doivent donc travailler plus dur pour noyer les faits à mesure qu’ils naissent.
    Alors, comme toujours, ces faits "alternatifs" seront dénoncés comme mensonges perpétrés par des Juifs "qui se détestent"...  du genre de Max Blumenthal et Aaron Mate de Grayzone *.

* NdM ou "chez nous" ceux de BDS ou de l'UJFP ...

Pour ceux qui ont du mal à comprendre les mots quand je les prononce, voici le Times of Israel rapportant le 9 novembre – soit un mois après le 7 octobre – que « les preuves matérielles d’agression sexuelle n’ont pas été recueillies sur les cadavres ». De plus, "les responsables de la morgue n'ont pas qualifié de cas individuels de viol en raison du manque de preuves matérielles conformes aux normes judiciaires". Ce qui nous amène à nous fier aux affirmations des « témoins » fournis par le gouvernement israélien – le même gouvernement israélien qui a menti au sujet des bébés décapités ; un bébé tué au four ; un QG du Hamas à Al-Shifa ; et d'autres mensonges utilisés pour fabriquer un soutien à sa campagne de génocide à Gaza.

      D'ACCORD. Aucune preuve matérielle. Et cette vidéo ? Elle est extraite d'un site Web japonais montrant des femmes kurdes mortes vers 2022.
      Des témoignages oculaires ? MDR ... Comme ceux des "bébés décapités".

      Le manque de preuves réelles pour étayer ces articles est presque trop ridicule pour être décrit – pourtant, les principaux médias, dont la BBC et le New York Times, rapportent d’une manière qui donne du crédit aux mensonges et permet à des gens comme Biden et Hillary Clinton de faire des déclarations proclamant que les Israéliens sont en quelque sorte "légitimes" dans leur génocide.
      Certains articles sont longs et contiennent beaucoup de détails et de témoignages. Mais d'où viennent les rapports qu'ils prennent comme sources ?
      Sources officielles...  À présent, vous devriez vous être habitué à cette expression.
      Quelque part dans l'article, caché, généralement vers la fin, vous trouverez quelque chose comme « nous n'avons pas pu confirmer les rapports ». Non, tout comme les histoires de viols viagra libyens ou les récits de soldats irakiens jetant des bébés par terre hors de leurs couveuses.
      Honte aux médias "de référence". Honte aux États-Unis et à Israël. Honte à quiconque croit à de telles absurdités. Quand des gens meurent, il n’y a aucune excuse.