Du Drapeau Rouge à la Tunique Bleue

Sur les traces de Charles Marche: de la révolution de 1848 à la guerre de Sécession

      Février 1848, quittant les barricades pour faire irruption à l’Hôtel de Ville, devant le nouveau pouvoir qui se dit en être l’émanation ; ponctuant chaque mot d’un coup de la crosse de son fusil sur le parquet, il nous est décrit par Lamartine en « Spartacus de l’armée des prolétaires intelligents », par Louis Blanc en « incarnation du peuple vainqueur », par d’autres en « type saisissant de l’enfant laborieux des faubourgs ». Ce prétendu « Spartacus » a pourtant un nom à lui : « Marche, nous dit Marx plus justement, un ouvrier, dicta le décret où le gouvernement provisoire, à peine formé, s’engageait à assurer l’existence des travailleurs par le travail, à fournir du travail à tous les citoyens ». Derrière l’archétype, existe bien un individu singulier, le Charles Marche dont on va suivre les traces. 1861, Charles Marche, personnification de l’ouvrier du faubourg Saint-Denis, est devenu un immigré qui a fui aux États-Unis le coup d’État bonapartiste et la proclamation du Second Empire.

     Fidèle à lui-même, il endosse la tunique bleue de l’Union pour combattre l’esclavage pendant la guerre de Sécession.

Tag(s) : #Alain Rustenholz, #Histoire, #Charles Marche, #1848, #Révolution, #Mouvement ouvrier
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