Les NUNUPES
et la (post) Modernité
Le NUPES-ART ( version parisienne et politiquement correcte du "LAND ART", dument adapté aux contraintes urbaines durables ) est désormais répandu dans les municipalités fraichement acquises, sous des formes de plus en plus "modernes", voire "contemporaines".
Pour preuve, ici une référence post-moderne localisée ( Passage Ventadour dans le 14ème arrondissement de Paris ) fortement inspirée de la période "trash" du pape du pop art néo-dada :
Robert Rauschenberg :
"Ode à l'Amour et à la Création"
Un bien bel effort de nos édiles municipaux pour accoutumer les habitants des cités du 14ème arrondissement à la nouvelle esthétique "transcendantale", dont les "canons" ont été fixés dès les début des mandats municipaux par les maires les plus avancés dans ce "grand bond en avant" des arts décoratifs urbains, tel celui de Bordeaux qui, on s'en souvient, suscita déjà quelques "questionnements" :
Avec "l'urbanisme tactique" des "coronapistes" et autres aménagements de l'espace public ( diversement appréciés des usagers et riverains ), cette esthétique marque (jusqu'ici) les seuls accomplissements que leurs administrés ont pu obtenir des "engagements fondamentaux" revendiqués par Clémentine Autain et ses camarades précurseurs de la "NUPES".
C'est clairement dans ce contexte qu'il faut interpréter les courageuses tentatives de la Mairie du 14ème d'appliquer la "ligne générale" du NUPES ART urbain.
Faute de "géant de verre et d'acier", nos édiles du 14ème ont fait ce qu'elles ont pu ... Avec des résultats "concrets" qui cependant laissent encore perplexes nombre de bénéficiaires de ces munificences municipales, durables ( et soutenables ). Les habitants du 14ème qui avaient été invités par leur Mairie à contribuer à ces oeuvres collectives de NUPES ART citoyen ont d'ailleurs pu observer que de mauvais plaisants ( ou des adeptes convaincus ? ) avaient répondu à l'invitation en accrochant des serviettes et papiers hygiéniques aux structures festives remplaçant le traditionnel arbre de Noël qui jusqu'ici décorait le parvis de la Mairie en ces périodes de l'année.
Au-delà de ses aspects spectaculaires, auxquels sont ainsi sensibilisés les passants et les habitants des communes jadis populaires du sud de la Rive Gauche parisienne, ce questionnement d'esthétique générale trouble tout autant la rhétorique du discours politique de référence.
En effet si, dans une certaine mesure, ce "geste artistique" peut paraître précurseur des dernières orientions décrites par le chef de l'état, invoquant "la fin de l'abondance et de l'insouciance", bref annonciatrices d'une période de " vaches maigres" comme on disait jadis ... tel n'était pas (semble-t-il) le "message fort" que voulaient faire passer les promoteurs de ces nouveaux dispositifs visant à égayer l'espace public.
C'est ainsi que, dans une interview donnée il y a quelques jours au Parigot, Clémentine a reconnu qu'elle était fortement "questionnée" par son souci de trouver des éléments de langage conformes à sa Modernité revendiquée ( au titre de ses engagements fondamentaux) ; singulièrement le vocabulaire requis par le discours "insoumis", y compris, comme on a pu voir, dans son expression médiatique et singulièrement dans ses manifestations publiques.
"Questionnement" taraudant, que ce soit dans le cadre privé des couples de cadres de son parti ou celui, toujours privé mais moins intime des barbecues populistes, entachés de virilité néfaste à la planète (sans parler de la menace que fait peser la consommation masculine de viande grillée de bovidés méthaniers ).
On apprend donc, au fil de l'interview donnée au parigot, que : "La députée de Seine-Saint-Denis, cadre de LFI, marque sa différence par rapport à François Ruffin et Fabien Roussel et appelle à ne pas reprendre les « obsessions » de l’extrême droite. Elle regrette par ailleurs les mots de soutien de Jean-Luc Mélenchon à Adrien Quatennens."
"Après avoir plaidé il y a quelques semaines pour plus de « pluralisme » au sein de La France Insoumise, la députée de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain développe sa stratégie en direction des classes populaires".
C'est donc dans cette "démarche" déconstructiviste que sans doute il faut situer cette autre révélation au Parigot "libéré" : "Elle revient sur la réaction de son parti après qu'Adrien Quatennens a reconnu des violences conjugales :
«Il n’est pas toujours évident de trouver les mots, mais il me semble indispensable de ne pas perdre le fil de nos engagements fondamentaux.»
( Julien Duffé le parisien -Le 19 septembre 2022)
Surgit alors un autre "questionnement" pour notre lider maxima de la NUPES, d'autant plus prégnant qu'il déborde du cadre de leur "esthétique transcendantale" durable et soutenable, libérale et "antitotalitaire" mais néanmoins degauche , comme on continue de dire dans les cercles éclairés parisiens ( mais pas que ). Ce qui de l'aveu même de Clémentine "l'interroge" - une tournure de la novlangue commune qui exprime le fait qu'elle est confrontée à des contradictions qu'elle s'est elle-même construite et qu'avec ses pairs elle est incapable de résoudre ( ce qu'ils appellent "déconstruire" ) - c'est donc que :
"Elle ne trouve pas les mots pour le dire ..."
Pour dire quoi ? Justement le problème pour elle et ses petits camarades ( ce qui la "questionne" ) c'est qu'elle ne sait plus trop quoi ... Du moins "sans perdre le fil".
Quel fil ? Celui de leurs "engagements fondamentaux".
Or, il faut bien admettre qu'on peut comprendre son embarras, tant le caractère filandreux de ces engagements fondamentaux apparait aujourd'hui de plus en plus manifeste, face aux (cruelles) réalités économiques, sociales, politiques et géopolitiques qu'ils sont réputés permettre d'affronter.
Fabien, lui, semble avoir trouvé ... les mots et les amis nouveaux qui ne risquent pas de lui créer trop d'embêtements avec Sandrine Rousseau :
À force de remises à niveau et de changements de logiciel,
on dirait que la gauche NUPES est enfin entrée de plein pied dans la modernité.