Make War not Love
Changement de "Paradigme"
au pays de l'Oncle Sam :
tandis que Jojo Biden demande 33 milliards de dollars ( supplémentaires) au congrès pour financer ses sponsors marchands de canon et soutenir leur marché en réactivant une nouvelle "guerre sans fin" en Ukraine... le refus de la précarité volontaire affecte désormais les travailleurs les plus exploités et la déprime des cols blancs les plonge dans un parasitisme aggravé. Pour des raisons symétriquement inverses de l'époque de la guerre du Vietnam, la formation sociale du "Pays d'exception" ne se sent plus très bien dans sa peau collective et la "désorientation" y bat son plein. Comme notre Clochemerle hexagonal est depuis quelques décennies officiellement vassalisé à l'Oncle Sam et qu'en conséquence nos classes moyennes s'appliquent à suivre le "trend" social, idéologique et intellectuel qui nous vient d'outre-atlantique, il est toujours instructif de connaître ses tenants et aboutissants.
C'est ainsi par exemple que :
les Américains quittent leur emploi à un rythme record
article traduit de RT ( et censuré en France)
Aux USA, plus de 4,5 millions de personnes ont volontairement quitté leur emploi en mars, laissant aux entreprises un nombre sans précédent de postes à pourvoir. Les Américains quittent leur emploi en nombre record, choisissant dans de nombreux cas de démissionner plutôt que de retourner au bureau alors que les employeurs mettent fin aux politiques de travail à distance proposées pendant la pandémie de Covid-19.
Un record absolu de 4,54 millions de personnes ont quitté leur emploi en mars, dépassant un record établi en novembre dernier et augmentant de 23% par rapport à l'année précédente, selon un rapport du département américain du Travail publié mardi. Le nombre d'offres d'emploi a également atteint un nouveau sommet, à 11,5 millions, alors que les employeurs luttaient pour pourvoir les postes vacants dans un contexte de hausse des coûts de main-d'œuvre. Le rapport de mars marque le dernier épisode d'une vague de tumulte du travail à l'ère de la pandémie connue sous le nom de "grande démission". Pour mettre les chiffres en perspective : avant avril 2021, il n'y avait jamais eu un mois au cours duquel pas moins de 4 millions d'Américains avaient quitté leur emploi. Ce niveau a maintenant été dépassé pendant 10 mois consécutifs, et le total de mars équivalait à environ 3 % de l'ensemble de la main-d'œuvre américaine.
Les employeurs cherchent désespérément à pourvoir les postes vacants, offrant des salaires plus élevés, des primes à la signature et de généreux avantages sociaux pour attirer les travailleurs. Les Américains accordant de plus en plus la priorité au temps passé hors du travail, certaines entreprises ont tenté de rivaliser en offrant plus de jours de congé.
Une entreprise de technologie de New York serait allée jusqu'à accorder aux nouveaux employés deux semaines de vacances payées * avant même qu'ils ne commencent à travailler.
* NDT : aux USA les congés payés sont de deux semaines.
Les entreprises sont également de plus en plus réticentes à licencier des travailleurs, compte tenu des difficultés à les remplacer. Pour chaque personne licenciée ou mise à pied en mars, trois autres ont quitté leur emploi. Les congédiements et les mises à pied ont diminué de 7,1 % par rapport à l'année précédente.
Alors qu'une grande partie de l'inquiétude concernant la pénurie de main-d'œuvre aux États-Unis s'est concentrée sur les postes de "premier échelon" *, tels que les emplois dans la restauration rapide et la vente au détail, les cols blancs démissionnent en nombre croissant.
* NdT : ce qu'il est désormais convenu d'appeler les "travailleurs essentiels".
Par exemple, 809 000 Américains travaillant dans les services professionnels et commerciaux ont quitté volontairement leur emploi en mars, en hausse de 28 % par rapport à l'année précédente. Les seuls segments qui ont vu des taux de démission inférieurs à 1,5 % de leurs effectifs étaient dans le secteur public, mené par le gouvernement fédéral à 0,8 %.
Julia Pollak, économiste en chef du marché de l'emploi en ligne ZipRecruiter, a déclaré que la "grande démission" a été exacerbée ces derniers mois par les employeurs exigeant que les travailleurs retournent au bureau après les avoir laissés travailler à distance au plus fort de la pandémie. Une enquête menée par l'entreprise a révélé que 14 % des personnes qui ont commencé un nouveau poste au cours des six derniers mois ont eu la possibilité de travailler à domicile grâce à leur déménagement.
Le président de la Federal Reserve Bank, Jerome Powell, a qualifié le marché du travail américain de "insoutenablement chaud" et d'un facteur clé de l'inflation qui a atteint son plus haut niveau en 40 ans. Malgré la surchauffe du marché du travail, le nombre d'emplois aux États-Unis reste inférieur de plus d'un million aux niveaux d'avant la pandémie.
La déprime et surtout la stagflation guettent ... il était temps de faire quelque chose ...
Les "bons motifs" de la stratégie du chaos
Heureusement (pour Wall street et le Pentagone) le complexe militaro-industriel de l'Empire du Bien, a trouvé la parade, que du reste il mitonnait depuis une bonne dizaine d'années, et avait simplement remisée dans sa chambre froide, tant que les guerres de "proxies" au Levant assuraient le relais de croissance. Il lui suffisait de créer le "contexte favorable" en Ukraine (comme le préconisait déjà Brzezinski ) pour ensuite y appliquer les bonnes recettes testées et approuvées en Afghanistan, Syrie, Irak, Lybie, Yemen, Kosovo, Bosnie, Palestine, etc. Il suffit de remplacer les sympathiques "terroristes modérés", du genre de nos si résilients jihadistes orientaux, par des retro-nazis nostalgiques de Bandera, plus conformes à nos traditions européennes tout en restant porteurs de la même haine paranoïaque, du moment qu'elle est facilement instrumentalisable, russophobe et anti-communiste.
Cependant, dans le reste du monde, derrière la Russie, la Chine et l'Inde, les deux tiers de l'humanité ne sont pas du tout disposés à trinquer ... aux belles perspectives offertes par cette "guerre froide sans fin" :