Dans notre monde réellement renversé,
informer ne suffit plus ...
il faut désormais dé-cryp-ter ce monde devenu informe,
à force d'informe-ation.

C'est ainsi que "les échos" (la gazette des zadistes de boursorama) se proposent, à l'instar de Mediatarte, l'Immonde, Le Figaro, BFM et Cie, de Décoder le monde d'après

"Chaque jour, la rédaction vous apporte une information fiable en temps réel. Elle vous donne les clés pour décrypter l’actualité et anticiper les conséquences de la crise actuelle sur les entreprises et les marchés. Comment évolue la situation sanitaire? Quelles nouvelles mesures prépare le gouvernement ? Le climat des affaires s’améliore-t-il en France et à l’étranger ?"


Voici donc, à l'usage des futurs invalides annoncés par cette transition "estonnante" (comme disait Nostradamus) et selon l'ancienne pratique des haruspices, une lecture commentée des entrailles des victimes sacrificielles de la déraison résonnante, autrement dit : un premier décryptage du décryptage de ces décodeurs appointés.

 Revue de presse 

Pour commencer
au moins une bonne nouvelle !

Le serpent soutenable
va pouvoir durablement se mordre la queue ...
 
     Avec en mémoire notre diffusion (et traduction) du bref commentaire de Vladimir Vladimirovitch sur l’hydrogène (en résumé, sur le mode gaullien : "l’hydrogène ce produit d'avenir et qui le restera longtemps"), je me suis demandé un moment si le rédacteur de l'article des échos, ce matin, s'est bien rendu compte de "l'antinomie" kantique que manifestait son propos. Je conjecture que ... non. Car "c'est ainsi que nos hommes viv[ront]"  ("et leurs bais[é]s au loin les suiv[ront]") puisque c'est ainsi désormais que "pensent" et devrait-on dire "pansent" et "dépensent" les missi dominici de notre classe dirigeante "décarbonée" ...
 
     Bref, l'avenir est au futur ... antérieur (et plus encore au passé composé) si on en juge par l'enthousiasme du corps électoral hexagonal pour ce "désir d'avenir". Mais surtout l'enjeu sera/serait/était de produire de l'électricité "décarbonée" .... avec beaucoup plus d'électricité. Et un peu d"hydrogène quand même, qui du coup permettra d'en produire un peu plus ... et la boucle sera "durablement" bouclée !
C'est sans doute ce que nos post-journalistes devenus éco-moralistes appellent un "cercle vertueux".
Quant à "l'environnement" ... l'illustration de l'article est prometteuse, nous livrant un exemple saisissant de "ferme photo-voltaïque" dans un paysage "transitionnel" le tout politiquement corrigé et certifié beaucoup moins polluant que nos  immondes vaches méthanières (qui plus est veganophobes et cisgenrées) ravageant notre innocente ressource commune, avec leurs prairies invasives, pour y déverser leur immonde pestilence climatocide.
     Et dire que ça fait bientôt 5 millénaires que ça dure et qu'on accepte toujours ça !
 
     Mais alleluyah : voici venir les rois de l'hydrogène (intronisés par la "chute des électrolyseurs") :
 
lesechos.fr

Espagne, Australie, Chili...: ces pays qui veulent devenir les rois de l'hydrogène


L'hydrogène , promis à un bel avenir pour décarboner la planète, va-t-il bouleverser la géopolitique de l'énergie ? Les grands pays producteurs d'hydrogène vert pourraient être demain l'Australie, le Chili, l'Espagne ou encore la Namibie. « Le marché est aujourd'hui balbutiant, il est difficile de savoir quels pays émergeront au cours des prochaines décennies. Le jeu est très ouvert », prévient Meredith Annex, analyste chez BloombergNEF. Ce qui est certain, c'est que le prix de l'électricité, nécessaire pour produire l'hydrogène vert par électrolyse de l'eau, sera déterminant. « Le prix des équipements comme les électrolyseurs est en train de chuter. Demain, l'essentiel du coût de l'hydrogène vert résidera dans le coût de l'électricité générée pour le produire », décrypte l'experte.

Rêve futuriste dans un lointain pays ? Nullement ! Sachez que nos édiles éclairés y travaillent déjà en adaptant ce beau projet à nos moyens encore un peu étriqués comme les espaces qu'on leur accorde ... jusqu'ici :

Insultes, vols, agressions…
le ras-le-bol des agents de l’ONF victimes de violences

 

Le Parisien du 5 mai 2022, dans sa rubrique "environnement", observe les résultats de cette "prise de conscience planétaire" jusque dans nos sous bois d’Île-de-France :

Ils sont en charge de l’exploitation et de l’entretien des forêts publiques d’Île-de-France. Directement au contact des promeneurs, les employés forestiers sont régulièrement pris pour cibles.

Outre les insultes de plus en plus fréquentes, les agents de l'ONF subissent des menaces, des dégradations et même du sabotage d’engins forestiers. DR/ONF
Outre les insultes de plus en plus fréquentes, les agents de l'ONF subissent des menaces, des dégradations et même du sabotage d’engins forestiers. DR/ONF 

Certains agents de l’Office national des forêts (ONF), en charge des massifs publics qui reçoivent 80 millions de visiteurs par an sur une surface équivalente à 91 000 terrains de foot, vont parfois travailler la boule au ventre. En cause, la « radicalisation d’une partie du public, qui multiplie les violences » à leur encontre, témoigne Thierry (le prénom a été changé), le responsable de l’exploitation forestière de l’ONF Île-de-France ouest.

 

Cependant leparisien.fr le même jour constate également des dégâts collatéraux :
 
Prévention du suicide :
faute de bénévoles, SOS Amitié
du staff de l'Hôtel de Ville de Paris
répond à un appel sur cinq
 

L’association reconnue d’utilité publique pour la prévention du suicide a connu une explosion des demandes de bénévoles pendant les confinements. La crise passée, le nombre de candidats à l’écoute a tellement chuté que quatre appels sur cinq restent sans réponse le jour, et six sur sept la nuit.

Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), le 28 avril 2022. Le poste historique de SOS Amitié compte 41 écoutants. Pierre est bénévole à l'association depuis quinze mois. LP/Marjorie Lenhardt

Bureau des ressources humaines du Conseil de Paris, mai 2022. Le poste historique de SOS Amitiés Socialistes compte encore 450 écoutants ( ce poste est le plus doté en effectif à l'Hôtel de Ville). Pierre X ( un soutien de la première heure d'Anne Hidalgo) est bénévole à l'association depuis quinze mois.

Pierre souffle un tout petit peu avant de prendre un nouvel appel. Dans les postes d’écoute de SOS Amitié Socialistes, association reconnue d’utilité publique pour la prévention du suicide politique, trois secondes à peine s’écoulent entre chaque coup de téléphone. « Allo ? » Silence... À l’autre bout du fil, une femme, la voix légèrement éraillée, s’excuse de déranger. Pierre la rassure. Elle est à la Mairie depuis plus d’un an et doit passer un entretien d’embauche à la NUPES le lendemain. Elle se sent perdue. Mais le motif d’appel cache en réalité une détresse plus profonde. La conversation va durer.

 

(Dans la rubrique Paris mondanité.)

 

Tag(s) : #Transition écologiste, #Paris, #NUPES, #Revue de presse
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