Commentaires
sur la Leçon d’Économie
de Vladimir Vladimirovitch.


 

La courte vidéo que nous avions traduite et mise en ligne il y a 10 jours (voir : "De quoi l'inflation est-elle le nom ?" ), tirée d’un entretien de Vladimir Vladimirovich Poutine avec un journaliste de la principale chaîne de télévision Russe, peu après l’entretien que ce dernier avait eu avec le Président du Sénégal et des représentants de la communauté africaine :


 

Cette courte vidéo a immédiatement suscité un vif intérêt chez les internautes de langue française puisqu’elle a été vue plus de 2 500 fois dans les heures qui ont suivi sa mise enligne, ce qui est exceptionnel pour notre « medium » dont le message est volontairement exclus de toute commercialisation et de tout ce qui ressemble, de près ou de loin, à un réseau social. Manifestement cela n’a pas échappé aux algorithmes des robots de youtube (désormais très soucieux de bloquer toute circulation d’information venant de « l’autre côté ») puisqu’ils ont illico rendu la vidéo inaccessible, au motif que :

 

Sachant que de toute évidence "VESTI" , comme tout bon "suppôt de Poutine" n'avait probablement rien à foutre de cette "atteinte aux droits d'auteur" qui n'en était pas une (puisque nos vidéos ne sont pas monétisées et qu'il s'agissait d'une traduction "gracieuse"), et comme quinze années de pratique professionnelle m’ont appris à parler à l’oreille de ce genre de robots ...  j’ai pu capter l'attention des interfaces "logiques" des algorithmes « modérateurs » en provoquant le genre de bug suscitant un « retour à l’envoyeur » (en fait un autre robot) qui eut même l’effet d’un « coût marginal zéro » (le rêve des écolo-nomistes et des libéraux) puisque, avant hier, la video a été rendue de nouveau accessible, qui plus est « mise en avant » par les collègues robots chargés de « l’action commerciale » de youtube.

Résultat : au moment où j’écris ces lignes, cette petite leçon de chose de Vladimir Vladimirovich a été déjà visionnée 14 000 fois en 48 h, atteignant donc bientôt le « score » global de 17 000 spectateurs en 3 jours « en salle ».

Il m’a donc paru opportun et utile d’informer ces spectateurs de la genèse de cette « sortie » à succès. Succès relatif certes, en regard des « block busters » des influenceurs de gonflette (en salle de sport ou frustration complotiste) ou des influenceuses en développement personnel de leur post-puberté, mais quand même inaccoutumé pour la lucarne de notre crypte propagandiste totalitaire.

C’est l’objet de ce qui va suivre (en deux parties), en commençant par le rappel de notre article paru fin janvier, dans le N°1 de Propagande ( mazette quel journal !) qui lui même faisait référence à une communication de 2020 , dont le camarade Vladimir Vladimirovich semble n’avoir pas perdu une miette ( merci le KGB ! ). Raison principale de la traduction de son excellente et très pédagogique intervention à propos de l’inflation et de la période de « pénurie et contradiction » qu’elle annonce, occasionnée par les contradictions aggravées du capitalisme impérialiste et mondialisé.


 

Première partie.
 

De la Corona-crise
à la pandémie critique de l’impérialisme

(extrait d’un article du N°1 de Propagande janvier 2022)

 

Au printemps 2020, dès le début de cette séquence « systémique critique » qu’il faut bien qualifier de pandémique, j’avais été amené à alerter nos camarades sur sa seule conséquence « problématique » et prévisible à moyen terme. La seule qu’une analyse strictement marxiste du phénomène pouvait logiquement en tirer du point de vue critique de l’économie politique libérale.

Ça se résumait à ce simple mot : inflation.

En avril 2020, il y a donc maintenant plus de 2 ans, à ces mêmes camarades, je faisais observer ceci :

- Au-delà de l’ampleur sans précédent des déficits budgétaires envisagés pour financer l’effort de « soutien » aux agents économiques : compensations de salaires, de revenus non-salariés, subventions, etc., le gros de l’effort financier serait porté par de la création monétaire sous forme de rachat de dettes par les banques centrales.

- Ces « rachats » de dettes seraient financés par de la création de monnaie qui va donc redoubler la valeur fiduciaire « déjà là »1, sans création de richesse ou de valeur supplémentaire, sans nouvel investissement, sans production nouvelle, sans « valeur ajoutée » en compensation2. En termes marxistes, cela revenait donc à re-monétiser de la sur-valeur sans la tirer d’un sur-travail3.

- Cette création monétaire massive de déjà plus de 7 000 milliards de dollars cumulés, prévus au niveau « planétaire » (à comparer aux 80 000 milliards de dollars du PIB mondial) avait principalement pour objet d’éviter la banqueroute des banques titulaires d’obligations ou créances sinistrées et de permettre le refinancement des États qui devraient faire appel au marché obligataire (réalimenté par les rachats de crédits par les banques centrales) pour financer les déficits exponentiels déjà annoncés.

N.B : Certes le P.I.B. n’est pas la mesure de l’accumulation capitaliste. Pour s’en faire une idée on comparera ces chiffres à ceux des valeurs mobilières détenues par la finance parasitaire, telles qu’elles furent « impactées » par les vicissitudes boursières initiales. Au printemps 2020, on pouvait lire sous la plume d’un gestionnaire de portefeuille, stratégiste senior chez BNP Paribas : « En moyenne, les actions mondiales ont perdu quelque 30% de leur valeur, soit "environ 27.600 milliards de dollars au plus bas, mais elles ont regagné environ 4.000 milliards de dollars depuis mardi ». Depuis les « bourses » on rattrapé tout ce retard... et au-delà.

- Seules les mesures de remboursement4 de « chômage partiel » au titre des salaires et autres revenus en carence pouvaient permettre un financement compensatoire du débouché ; et par ce biais une réinjection de valeur en circulation susceptible de relancer la « machine », par le seul « moteur » qui puisse fonctionner : la consommation. La « variable d’ajustement » sollicitée par cette crise est donc de nature inflationniste. Car aucune des créations monétaires annoncées ou envisagées ne permettait de compenser la chute et le déficit initial de cette production5. Chute qui avait pourtant été d’emblée anticipée par la spéculation boursière jusqu’à déprécier de 30 % les actifs en valeurs (voir plus haut ).

- Problème supplémentaire les créances interprofessionnelles courantes s’en trouvèrent massivement impayées au moins sur deux échéances mensuelles (et parfois jusqu’à ce jour), ce qui provoqua la plupart des dépôts de bilan et cessation d’activité qui s’ensuivirent.

- Enfin les mesures de « relance » annoncées (pour « le jour d’après »), de type classiquement keynésien portèrent principalement, pour des raisons politiques, sur le secteur public de santé et sur des infrastructures nationalisables. En rupture quasi schismatique avec le dogme monétariste dominant et en contradiction avec sa vulgate européenne, rien de tout ça n’était financé sinon par le recours au creusement supplémentaire des dettes publiques.

Globalement et selon les normes les plus classiques de l’économie libérale, on allait donc se retrouver, en France comme un peu partout « en occident » avec une inflation purement monétaire face à une « décroissance » symétrique de la « valeur ajoutée ». Bref, au niveau français et « mondialisé » : la création quasi instantanée d’une « bulle » monétaire de l’ordre d’un quart de notre PIB annuel, s’ajoutant au « bas de laine négatif » déjà accumulé6.

De plus, un caractère inédit du « processus en cours » était que cette phase critique n’était pas occasionnée par une « simple surproduction ». Classiquement la surproduction implique une insuffisance de débouché valorisé face à la valeur produite. Cependant, la situation produite par la « coronacrise » n’est pas non plus simplement inverse puisqu’elle conjugue une chute brutale de la consommation occasionnée par un arrêt encore plus drastique de la circulation des biens à consommer, puis celui de leur production avec... in fine le risque d’entraver la circulation du capital7. À vrai dire la circulation du capital n’a pas mis longtemps à se « libérer » et se réorienter pour mieux s’accumuler en se concentrant, plus que jamais... sur les mêmes « premiers de cordée » de la finance8.
 

N.B : Il est important de noter que cette « dynamique d’exception » jouait à rebours le processus « normal » d’accumulation de la valeur ajoutée. Il faut ici être attentif au fait que M-A-M (circulation simple : Marchandise–Argent–Marchandise ) ou A-M-A (circulation du capital) attestent du caractère circulaire de cette circulation et de l’imbrication mutuelle de ses deux termes. Dans cette algèbre économétrique propre aux « mathèmes » de Marx la représentation symbolique de circulation du capital n’est pas exprimée par des équations susceptibles d’identifier une relation de grandeur ou de nature. Marx décrit un mouvement réel, expliquant un état du système, un « processus comme contradiction en cours ». Dans l’opération et les opérateurs qu’il décrit il respecte cependant des « règles de composition interne » du Capital. Mais il faut bien voir que le moment de la réalisation : M-A ( Marchandise → Argent) qui déclenche la circulation « étendue » du capital, implique la valorisation monétisée préalable du consommateur, condition si ne qua non du « salto mortale 9» de la marchandise. Cette valorisation préalable qui fait du consommateur un débouché ne peut être assurée que par le revenu ou par le crédit à la consommation alloué au consommateur, préalablement à la vente/achat la marchandise consommée. Cette chronologie est essentielle à la compréhension de la suite des événements et la logique de la « chaîne du crédit », et détermine donc la production de monnaie.

Contradictions en procès

En 2021 et jusqu’à ces derniers jours, ces désordres macroéconomique n’ont pas fait l’objet d’initiative ou de mesure corrective. Il pouvait pourtant sembler raisonnable, pour le « système » capitaliste mondialisé de prévoir des « révisions déchirantes » et à tout le moins un nouveau « Bretton woods » euro-nippo-américain, à court terme élargi aux « proxies » Anglaustraliens, Indiens, Coréens, etc et bon gré mal gré aux « dissidents » chinois et russes.

Mais en pratique il ne s’est rien passé.

Tout simplement parce que :

- d’une part, il n’y a pas eu de « poussée » inflationniste, du moins pendant toute la période de « syncope » de la circulation des personnes, des marchandises, des bien et des services ;

- d’autre part, la planche à billet a rempli ses objectifs de satisfaction de la demande de marchandise monnaie, sans « effet indésirable », car les instituts d’émission (les banques centrales), ont été contraints de racheter ou garantir (au grand dam des petits boursicoteurs) les dettes correspondantes à ces émissions (principalement publiques)... en somme la monnaie fiduciaire s’est à la fois produite, prêtée et remboursée elle-même et d’elle-même10 ;

- ensuite ce sont les consommations « essentielles », essentiellement « locales », qui ont « fait » le gros du P.I.B. dès lors que les frontières étaient fermées, aussi bien en Chine et en Asie que chez les clients occidentaux, donc sans créer de déséquilibre de balance extérieure affectant les monnaies endogènes11 ;

- enfin, du fait de la stratégie de gestion monétariste dictée aux banques centrales, les taux d’intérêts (déterminant discriminatoire de la « bonne » et de la « mauvaise » inflation) sont restés quasi nuls et sont même « descendus en dessous de zéro » ; occasionnant une résurgence opportuniste des « taux négatifs », induite par une forme de pénurie propre à ce genre de circonstance : la pénurie de « placement ». Pénurie débouchant contradictoirement sur la spéculation ad hoc : celle sur la hausse de la baisse... des taux de profit12.

Pourtant on pouvait déjà observer des « distorsions de marché » à caractère inflationniste néfaste : autour des denrées rares qu’étaient rapidement devenues les produits médicaux de « première nécessité » (voir par exemple les coups de force mercantiles des américains chipant les cargaisons des français, ces derniers piquant celles des espagnols et italiens, etc.). On constatait aussi que les partenaires (comme les appellent ironiquement Poutine et Xi Jin-Ping) n’étaient pas encore « fin prêts » pour engager un « dialogue constructif ».

On a également observé, au fil de cette crise que, passé le « choc » et après un temps d’adaptation finalement assez bref, « at the end of the day » (à la fin de la journée) comme disent les américains, les richesse produites, ont finalement atteint leur destin « commun » au monde libéral, à savoir les portefeuilles spéculatifs et par ce biais la fortune de plus en plus colossale de leurs principaux détenteurs13.

Il est sans doute utile de rappeler ici que les « grandes fortunes » se mesurent aujourd’hui non plus en « possession » de « signes extérieurs de richesse », mais essentiellement à l’aune de « portefeuilles d’actions ». Ces portefeuilles sont notoirement des biens immatériels dont la grandeur de valeur « patrimoniale » est fondée sur l’évaluation spéculative des outils de production dont ils ne sont in fine que des titres de propriété. En d’autres termes ils sont évalués spéculativement en tant que futures « mines » de sur-valeur accumulable. Des « ressources minières » permettant d’extraire et raffiner le sur-travail de la masse, à l’origine de cette richesse, prélevée au stade de la circulation par la consommation intermédiaire14, elle même réalisée c’est à dire monétisée, par la consommation « finale » (celle du « consommateur final »).

Pourtant il y a déjà un moment que nos « zadistes de boursorama », je veux parler de tous nos petits soldats du capitalisme que constituent les légions de « petits porteurs », protestent contre l’inflation, « occulte»15. Une inflation imperceptible via leurs indicateurs mais qui, telle une « masse noire » spéculative, affecte non moins sévèrement leur « pouvoir d’achat » d’inactifs-actionnaires. Il y a longtemps qu’ils ont compris que cette inflation des cours, exponentielle depuis la fin du siècle dernier, n’était pas perdue pour le pouvoir d’achat de tout le monde.

L’accumulation des richesses tirées du sur-travail « de la masse » a pris un forme « visible » financière depuis la fin du système monétaire international pour la principale raison que son « accumulateur productif » initial (la production industrielle) donnait déjà des signes inquiétants d’affaiblissement. Mais tout profit, y compris financier et spéculatif repose sur la sur-valeur, donc requiert le sur-travail (le travail « superflu » dit Marx dans les Grundrisse) . Tout profit accumulable en capital part donc nécessairement de la production réalisée de marchandises. Cette dernière constitue donc, en tant rapport social contradictoire, l’origine de la « substance » (au sens cartésien décrit par Marx) de la « valeur » capitaliste16.

Cette logique d’accumulation se poursuivit donc, au-delà des vicissitudes « critiques critiques » du marché et de ses aléas, et même s’est accrue et encore concentrée, et toujours au profit exclusif de la bourgeoisie. C’est à dire au profit de la « communauté » cooptée des « actionnaires » de premier rang, « activistes » majeurs du Capital - ou encore prédateurs dominant (de très haut) la chaîne alimentaire. Car, depuis le « tournant » des années 1970, l’essentiel de la sur-valeur s’est progressivement mondialisée, dans le cadre du « stade suprême du capitalisme » : l’impérialisme.

à suivre ...

1Déjà produite comme crédit dans le moment de la production de la marchandise, avant qu’elle circule.

2Car tout ça ne se réalise, au sens marxiste de « devient réel », que lorsque la marchandise effectue le « salto mortale » de sa consommation finale, qui elle même permet de financer à rebours la chaîne des crédits mobilisés par la production/circulation de marchandises, désormais transmutées en « équivalent» monétaire. La forme « universelle » qui permet de solder tout le processus de financement « à rebours », tout en réalimentant l’accumulation du capital et en générant le « taux de profit ».

3Typiquement la sur-valeur est l’expression du profit capitaliste mais, en tant que telle, elle exprime la réalisation nécessairement monétisée du sur-travail qu’elle impose au processus de production/circulation. Ici nous avons production de monnaie « en double » car redoublant celle déjà investie au fil du processus de production (par les revenus« engrangés » au fil de la production/circulation) et qui devait « classiquement » en créditer le débouché et ainsi la « solder ».

4Les revenus, sous forme de primes, d’aide ou de crédit à la consommation sont les seuls moyens de survaloriser le débouché, c’est à dire le « potentiel » de valeur de réalisation monétisée, sans « charger » la production/circulation simple (donc baisser tendanciellement le taux de profit). Les "reports de charges", et autres formes de crédit affectés à la production n’ont aucun effet à cet égard, car ils consistent en des délais ou des charges (si leur taux d’intérêt est positif) affectés à la circulation du capital, et préalables à sa réalisation profitable. C’est la valorisation, également préalable, du débouché qui permet de « solder » tout ce « crédit », au moment du « salto mortale » de la réalisation de la valeur d’usage. Ce moment s’exprime par la vente de la marchandise au prix déterminé par la valeur d’échange, au terme du processus d’échange, initiant à rebours le « retour sur investissement ».

5Annoncée de l’ordre de 3 à 5 % du PIB annuel, et finalement plus proche de 9 %

6À la fin des années 70 le taux d’endettement de l’État Français plafonnait encore à 20 % du PIB, il est passé dernièrement à 120 %... Dans le même temps, toujours à la fin des années 70, les taux d’intérêt dépassaient 10 % ( plus de 15 % en 1980) et l’inflation atteignait 12 %. Ces mêmes taux d’intérêts voisinent aujourd’hui les 1 %, de même que l’inflation inférieure à 2 % ... jusqu’à ces jours-ci.

7Selon l’analyse qu’en fait Marx, la circulation du capital est tributaire de la circulation des marchandises produites puisque la valeur capitalisable accumulée, constitutive du capital prend sa forme « monnaie » au moment de la consommation/vente des marchandises. Or, c’est essentiellement sous ces formes monétisées (comptes bancaires créditeurs, titres valorisés, etc.) que le capital peut circuler « en propre » et s’accumuler.

8La concentration entre un nombre réduit de mains, identifiables comme de « gros actionnaires » est inhérente, comme Marx l’explique de manière assez scrupuleuse, à la manière dont la baisse tendancielle du taux de profit incite à cette concentration, singulièrement à la réduction du périmètre de la concurrence.

9Métaphore utilisée par Marx dans le Capital pour représenter le passage de la forme marchandise dans la forme « universelle » de l’échange : sa forme de « valeur d’usage réalisée » : la monnaie.

10On a pu observer en cette circonstance une nouvelle validation de « l’effet Cantillon » : l'effet de l'injection de monnaie se propage via les échanges et la circulation, à partir du point où elle a été injectée. Donc la plupart du temps à partir du secteur bancaire et financier, au profit ultime de la spéculation qui les instrumentalise.

11Monnaies nationales ou monnaies communes (tel l’euro) suportant la circulation locale dans les diverses zones économiques et politiques.

12Une option de spéculation résiduelle (faute de mieux), qui consiste à parier qu’on va minimiser par ce biais la baisse du « taux de profit » attendu du placement financier, dans un contexte de pénurie de placement « sûr » (typiquement les obligations d’Etat) pour de la liquidité qu’il faut bien placer quelque part … pour qu’elle circule.

13Singulièrement les détenteurs d’actifs productifs de biens et services encore « circulants ».

14Consommation intermédiaire de bien et services consommés au fil du procès de production, actée et valorisée en « valeur ajoutée » par les comptes de TVA des agents économiques impliqués comme clients et fournisseurs successifs, dans le processus qui se conclut par la consommation finale de la marchandise « achevée ».

15Puisque selon leurs « indicateurs » l’inflation aurait disparu depuis le milieu des années 1980, grâce notamment au « tournant de la rigueur », c’est à dire celui de la politique déflationniste et monétariste, par le gel des salaires, et le dépérissement de « l’État providence » par privatisation et concurrence généralisée, désinvestissement public, désindustrialisation, etc.

16C’est le « moment » M->A dans le « mathème » de Marx : M->A->M. Rappelons que pour Marx la valeur capitaliste (circulant sous forme marchandise) est fondamentalement la représentation collective partagée de la mesure du rapport social... de production.

Tag(s) : #Vladimir Poutine, #critique de l'économie politique, #Propagande, #censure, #Inflation, #Pénurie et contradictions, #Ukraine
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