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« Manuel Valls entame son nouveau job de chroniqueur sur RMC » |
M. Valls veut nous rappeler le bon temps de l’évacuation franco-allemande du Vieux-Port de janvier 1943, prétendument organisée contre les « terroristes » ou Résistance judéo-bolchevique, mais en réalité strictement conforme au plan de l’architecte Eugène Beaudouin concocté dès 1939 au service des intérêts de la grande banque (dont Paribas, qui portait déjà ce surnom), évacuation mise en œuvre par les chefs de la police française et allemande Bousquet et Oberg, présents sur les lieux pendant trois jours. La destruction-reconstruction commença sur les talons du tandem alors inséparable. L’évolution financière de René Bousquet, après-guerre (directeur de la Banque d’Indochine), classé « résistant » en 1949, fut évidemment liée à son extrême sensibilité aux intérêts bancaires (de « la synarchie-qui-n’existe-pas »), très nette depuis l’entre-deux-guerres. |
Notons aussi qu’Oberg avait le 13 janvier 1943, au siège marseillais de l’état-major des SS, salué « [l]es massacres » (selon sa formule du 8 février 1946 devant un juge français, alors qu’il parlait d’ordinaire d’évacuation) auxquels la destruction du Vieux-Port avait donné lieu, comme « une opération de salubrité d’intérêt européen ». Voir Industriels et banquiers français sous l’Occupation, Paris, Armand Colin, 2013, p. 213-216, avec toutes les références archivistiques. On se demande bien pourquoi… Annie Lacroix-Riz |