Est-ce le résultat d’une malheureuse coïncidence si Joe Biden a vu les lumières s’éteindre à son évocation mélancolique du "leadership" des États-Unis lors de son dernier discours de vice-président américain, à Davos.
Venu au Forum économique mondial de Davos, pour rassurer les milliardaires, les classes dirigeantes et leurs banquiers de la mondialisation heureuse, il était en train d’affirmer :« Nous allons conserver notre position de leader » lorsque les lumières de la scène ont commencé à s’estomper...
Réduit à une obscure silhouette, impavide, le vice-président sortant a continué à ruminer sa vision du « monde libre » (l’occident atlantiste) . «Si nous ne luttons pas pour nos valeurs, personne d'autre ne le fera», conclut-il... dans l’ombre. Le thème général de cette sombre déploration consista à accuser (devant un parterre de libres démocrates choisis) la Russie et Poutine de «délibérément» viser à «faire tomber l'ordre international libéral». Après avoir souligné l'importance de l'OTAN et mis en garde contre une agression présumée de la Russie, le responsable américain a déclaré que Moscou avait "une vision différente pour l'avenir". Dans ses remarques, il n'a pas manqué l’occasion d'accuser la Russie d '« agression cybernétique ». Par modestie il n’ a pas évoqué l’autorité que lui conférait en la matière la très grande expertise et l’expérience pratique de l’administration US dans ce domaine du hacking , de l’espionnage néo-technologique et des interventions dans les élections et les évolutions politiques des autres pays . Il a pourtant révélé à son auditoire que l’agression cybernetico-totalitaire crypto-soviétique était utilisée sur ordre de (Ras)Poutine pour fausser les élections présidentielles aux Etats-Unis. Naturellement il n’a aucunement essayé d’influencer quiconque en les alertant sur les « nouvelles tentatives de la Russie de s'immiscer dans le processus démocratique » des élections des pays européens en période électorale cette année.