Nous ne sommes pas seuls...
Nous ne sommes pas seuls, nous sujets français sous le règne bienveillant de Macron 2, a éprouver la stupeur et l'effroi que suscite le comportement public de nos gouvernants et de nos leaders bien-aimés.
Tel pourrait bien être le seul motif de consolation, à défaut de réconfort, de celles et ceux qu'inquiète la progression actuelle des névroses paranoïaques délirantes, de plus en plus spectaculaires et répandues, observables parmi nos élites françaises autoproclamées "et de gauche" (et de droite aussi bien).
Ainsi nos voisins d’outre-Rhin se découvrent eux-mêmes confrontés aux mêmes douloureux questionnements que ceux qui tenaillent actuellement notre exception culturelle française et ses classes politiques, médiatiques et intellectuelles .
OFFENSIVE ALLEMANDE |
Sur le front de l'Est et du genre |
La Ministre allemande des Affaires Etrangères
préconise un
blitzkrieg "féministe"
Annalena Baerbock pense que les questions de genre sont « amèrement nécessaires».
La chef du Parti vert, Annalena Baerbock, met en place, à marche forcée, une plate-forme pour la "politique étrangère féministe". Sous son impulsion, la refonte de la diplomatie berlinoise, qui doit prochainement être rendue publique, infusera les « questions de genre » au coeur de la politique gouvernementale, couvrant toutes les priorité du gouvernement en matière de politique étrangère, allant de l'aide humanitaire à la bifurcation énergétique face au changement climatique. Cette plate-forme est présentée comme gage d'efficacité accrue dans la lutte contre les inégalités désormais clairement "ciblées".
« Nous poursuivons une politique étrangère féministe parce que c'est cruellement nécessaire. Parce que les hommes et les femmes ne sont toujours pas égaux dans le monde » - Politico Europe .
Le rapport de 80 pages décrit 10 lignes directrices principales . Parmi elles, l'offre d'une aide humanitaire « sensible au genre » , impliquant « les femmes et les groupes marginalisés » dans le développement économique et la prise en compte des « questions de genre » comme priorité des politiques climatiques et énergétiques. Ces mesures sont destinées à "façonner notre fonctionnement interne et nous aider à former un" réflexe féministe ", selon Baerbock, affirmant que l'un des objectifs du ministère des Affaires étrangères devrait être de "faire progresser de manière mesurable l'égalité des sexes dans le monde". Elle souhaite également créer un nouveau poste d' « ambassadrice de la politique étrangère féministe ».
Annalena Baerbock précise que la politique féministe ne s'adresse pas seulement aux femmes "biologiques", mais aussi à toutes celles qui s'identifieraient comme telles et "marginalisées par la société sur la base de l'identité de genre, de l'origine, de la religion, de l'âge, du handicap, de l'orientation sexuelle ou d'autres raisons".
L'ancien monde des inégalités, celui des injustices sociales, et la lutte des classes qui s'ensuit, mobilisant contre l'oppression et l'exploitation dans le rapport de production - qui a orienté les revendications sociales des générations "progressistes" précédentes - tout cela relève donc désormais des "autres raisons" devenues subsidiaires voire dépassées par les nouveaux "paradigmes" promus par le progressisme vert dans sa lutte farouche contre le totalitarisme issu du réchauffement climatique.
En pratique cela se traduit pour l'Allemagne par la décision de son ministère des Affaires étrangères d'augmenter sensiblement les fonds consacrés aux actions « sensibles au genre », en sorte que l'action diplomatique de l'Allemagne soit encore plus « transformatrice en matière de genre » et « défie plus activement les normes de genre » . Tel serait désormais l'axe principal de la diplomatie germanique et celui de la croisade "à l'Est" de ses nouveaux chevaliers teutoniques.
Cependant, il faut savoir que les Verts de Baerbock qui font actuellement partie de la « coalition des feux de circulation » avec les sociaux-démocrates du chancelier Olaf Scholz et les libéraux démocrates ne font pas vraiment consensus au sein même de leur "Gross koalition". De même le Premier ministre bavarois Markus Soeder, qui préside le parti CSU, a objecté au Mediengruppe Bayern que ce plan était "incompréhensible" et que "parcourir le monde et dire à tout le monde ce qu'il doit et ne doit pas faire est voué à l'échec". Il a demandé à son Chancelier Scholz (successeur d'Angela Merkel) de limoger Baerbock avant qu'elle ne devienne un "risque pour la sécurité". Car ces nouvelles "initiatives pour l'Allemagne" de sa ministre des Affaires étrangères font suite à une série de gaffes peu diplomatiques au cours des derniers mois, principalement en relation avec le conflit en Ukraine, ce qui aurait incité le bureau de Scholz à la mettre sous tutelle.
Ainsi, en août 2022, Baerbock avait déjà "amèrement" déclaré lors d'une conférence de l'UE à Prague qu'elle avait l'intention de tenir ses promesses envers l'Ukraine "peu importe ce que pensent mes électeurs allemands".
Le mois dernier, lors d'un débat au Parlement européen sur l'envoi de plus d'armes à l'Ukraine, Baerbock a déclaré que les membres de l'UE ne devraient pas se battre entre eux, car "nous menons une guerre contre la Russie ". Plus tard, elle est revenue sur ses pas , protestant que ses propos avaient été sortis de leur contexte et délibérément mal interprétés par la "propagande du régime russe".
À la mi-février, Baerbock a cependant tenu à enfoncer le clou, en déclarant à la Conférence de Munich sur la sécurité que la politique de Moscou devait "changer à 360 degrés ", ce qui a incité sa consœur, Maria Zakharova, porte parole du Ministère des Affaires Étrangères de la Fédération de Russie, à émettre quelques doutes sur ses connaissances en matière de géométrie, et redouter que cela ne devienne un lourd handicap pour la sécurité de l’Allemagne dans la période troublée que Mme Baerbock a contribué à inaugurer avec son pays.
De notre envoyé spécial : Viktor Yugov