En avant-première: Présente COMME PATRICK TORT NE POURRA SE DÉPLACER, NOUS IRONS LE RENCONTRER CHEZ LUI LA VIDEO SERA DIFFUSÉE LE 25 OCTOBRE En attendant, pour situer le contexte historique de l'ouvrage : |
Le film dont est tirée la bande annonce ci-dessus, utilise des images d'actualités du lundi 20 février 1939 et s'ouvre à l'extérieur du Madison Square Garden avec des plans du département de police de New York retenant les contre-manifestants anti-nazis avec un chapiteau qui répertorie un "rassemblement pro-américain" prévu cette nuit-là, au-dessus d'un match de la Ligue nationale de hockey et d'un de la division I de la NCAA match de basket-ball universitaire plus tard dans la semaine.
Après une procession de porte-drapeaux vers une scène décorée de de fanions ornés de croix gammées, drapeaux américains et d'un portrait de George Washington , un homme à l' accent allemand conduit le public dans le serment d'allégeance . Kuhn monte sur le podium et remarque avec désinvolture comment il est décrit comme une "créature avec des cornes, un sabot fendu et une longue queue" par "la presse contrôlée par les Juifs".
Alors qu'il commence à esquisser un programme appelant à des "États-Unis socialement justes, et des " syndicats contrôlés par les Gentils, libérés de la domination juive dirigée par Moscou ", un contre-manifestant se précipite sur scène pour tenter pour attaquer Kuhn. Il est tabassé sur scène par le Bund's paramilitaires , et alors qu'il est emmené par la police, les images sont ralenties pour se concentrer sur lui.
La séquence se termine par une interprétation de " The Star-Spangled Banner " par une femme à l'accent allemand, avant de passer à une carte de titre notant que le rassemblement a eu lieu alors qu'Adolf Hitler supervisait la construction du de l'Allemagne nazie sixième camp de concentration et sept mois avant. l' invasion allemande de la Pologne et le début de la Seconde Guerre mondiale .
Examinant les origines de l’idéologie américaine au fond de son berceau natif – l’Angleterre victorienne –, l’auteur combine les ressources de l’histoire politique, de l’analyse textuelle, de la psychologie sociale et de la psychanalyse, pour une réévaluation critique rigoureuse des usages contemporains de la notion de « totalitarisme ». En combinant propagande politique, publicité commerciale, psychologie des foules et technologies de l’influence, les États-Unis ont fabriqué un nouveau totalitarisme euphorisant et « consensuel » dont l’effort permanent consiste à occulter sa propre violence sous le vêtement de la « liberté ».
Patrick Tort montre comment les États-Unis ont construit leur puissance sur l’intégration des composantes de l’Angleterre victorienne (le « darwinisme social », l’individualisme libéral, l’impérialisme et ses justifications raciales et l’eugénisme auto-protecteur des dominants) au sein desquelles Hitler, dès la rédaction de Mein Kampf, put largement effectuer ses choix. À travers la planification eugéniste, son arsenal médico-législatif (Laughlin) et ses croisades racistes, antisémites et conspirationnistes (Ford), l’Amérique blanche a fourni à Hitler les pièces détachées de sa doctrine pour un montage « externalisé » dont les élaborations concrètes apparaîtront dès son accession au pouvoir. Ce passage à l’acte, rendu possible dans une Allemagne unifiée par la « mise au pas » des Länder, fut encouragé et salué par les voix les plus puissantes de l’eugénisme américain, reconnaissant volontiers sur un mode sincèrement admiratif que, dans cette réalisation, l’élève germanique avait dépassé le maître anglo-saxon, handicapé à cet égard par la disparité juridico-législative des États et le perpétuel souci de la constitutionnalité.