à titre de préface et prologue :
Préhistoire du Kossovo
la fugace principauté du Kouchneristan

où les maffieux trafiquants d'organe, précurseurs des Nazov ukrainiens, furent installés manu militari par les forces de l'OTAN, sous la houlette magistrale de Nanard Coute-cher, au nom de la défense des valeurs occidentales.

Pour mieux comprendre le contexte de notre chronique du jour,
par
Milorad Vučelić.

 

Des « fous » et des « folies »

Milorad Vučelić

       Souvent, ces derniers temps, on dit des hommes politiques qu’ils sont fous et que seule leur folie est à même d’expliquer leurs actes qui engendrent des événements qu’on ne saurait raisonnablement prévoir ni même imaginer. Aussi est-il connu qu’on recourt à ces explications afin d’éviter de parler des fondements de leurs actes mais aussi avec l’intention de cacher la responsabilité des forces et des facteurs qui les soutiennent et les incitent à commettre le mal. Par la suite, plus tard, une fois que les conflits ou les guerres par eux provoquées aient pris fin, cette « folie » est utilisée comme alibi, elle sert à innocenter tous ceux qui ont pris part ouvertement ou indirectement aux exactions. La culpabilité établie après coup et la découverte des « fous » n’est guère prise en compte, elle est effacée de même qu’on ne considère pas le rôle des états, de leurs alliances. La culpabilité ne concerne que des individus isolés pour lesquels on évoque volontiers la psychiatrie.

       Dans son ouvrage sur l’usage des narcotique dans le Troisième Reich intitulé « L’extase totale », Norman Oler, évoque outre de nombreux faits et preuves, le rôle des opiacées dans l’armée allemande durant la Deuxième guerre. Il démontre la dépendance de Hitler à la drogue qui « arrête la douleur et affaiblie les sens », mais le Führer agissait en totale conscience : « c’était en fait le véritable Hitler, tel qu’il a toujours été ».

       « Les buts et les motivations du combat idéologique, rien de tout cela n’était affecté par la drogue, tout était établis dès l’origine. Hitler ne tuait pas à cause de la perte de discernement, au contraire, il demeurait calculateur et manipulateur jusqu’à la fin. La prise de la drogue n’affectait en aucune manière ses facultés intellectuelles et sa liberté de jugement. Hitler se dominait en permanence, il savait exactement ce qu’il faisait et le faisait la tête froide, l’intelligence éveillée. »

 

De plus, « il ne tuait pas seul ».

       Dans nos médias on entend souvent dire qu’Aljbin Kurti (l'actuel « premier-ministre » kosovar) est fou et que c’est seulement à cette folie qu’on peut attribuer et expliquer la terreur, la violence et les autres formes de zulum1 auxquelles sont exposés les Serbes demeurés au Kosovo. Et non seulement cela, Kurti provoque par les armes les forces serbes dans l’intention de transformer les Balkans en un champ de bataille ou, au moins, dans le but de déstabiliser la région.

       Aussi est-il remarquable que cette « folie » ne suscite pas la moindre opposition au sein de la société albanaise du Kosovo, ni de ses organisations politiques, ni des organisations non-gouvernementales, ni d’aucune instance, institution du soi-disant état kosovar.

       Que Kurti viole de manière systématique, drastique tout, mais véritablement tous les accords internationaux, toutes les conventions, n’engendre pas la moindre réaction des facteurs politiques internationaux en Occident, concrètement de la Commission européenne à Brussel. L’administration bruxelloise, qui fonde son activité, paraît-il, sur la mise en œuvre des accords internationaux et résolutions des Nations unies, n’a pas la force ni la volonté de soigner la « maladie » de Kurti. En fait, ce droit, cette capacité lui a été retirée par les Etats-Unis conformément à la procédure mise au point lors du démantèlement de l’ex-Yougoslavie. Le scénario est à présent connu : tu confies aux représentants européens le devoir de résoudre un problème puis tu t’efforces par toutes tes forces d’en empêcher la solution pour finalement montrer que toi seul es à même de résoudre le problème que tu as créé. A présent, plus aucune nuance n’est de mise dans ce scénario puisque l’UE est totalement inféodée aux Etats-Unis. Je ne connais pas l’état mental de Kurti, mais, quoi que je sois assez dubitatif à son égard, je sais que cette folie est raisonnable couplée qu’elle est aux ambassades des Cinq (la Quinta) et au KFOR. Ces derniers ne peuvent rien y faire puisqu’ils ne sont pas normaux au point d’être prêt, disposés à soigner le « premier ministre » kosovar.

       Cette infection collective, cette pandémie progresse et Kurti d’annoncer qu’il va poursuivre dans vingt jours ce qu’il a déjà fait il y a dix jours. Par conséquent, « la folie » se poursuit. L’armée ukrainienne de Zelenski lui propose même de l’aider. Ils disposent, les Ukrainiens, d’armées abondantes. Ils ont des armes autant qu’ils en veulent et les vendent au monde entier. Beaucoup disent que Zelenski est fou, mais lui, au moins, a des résultats historiques tangibles, des grands résultats à mettre à son actif : il a fait régresser ce qu’il reste d’Ukraine d’au moins cent ans, il a fait émigrer les citoyens de son pays pour les faire ainsi intégrer l’Union Européenne. Lui aussi est « soigné » à l’aide de show télévisés quotidiens, il s’adresse aux parlementaires européens pour faire la leçon, habillé d’un justaucorps vert kaki, aux leadeurs occidentaux. Ce spectacle est fort distrayant, on y prend un grand plaisir. Et tous ceux-là, hommes politiques mais pas uniquement eux, en Occident ne sont pas suffisamment « normaux » pour se rendre compte qu’ils ont affaire à un « fou ». Il s’agit de la normalisation de la folie.

       Probablement que ce processus a déjà pris une telle ampleur qu’il n’y a plus dans les pays européens d’organisations politiques ni de mouvements intellectuels capables de poser quelques questions simples aux tenants du pouvoir en place dans leurs pays respectifs : pourquoi sommes-nous menacés de plus avoir prochainement d’eau chaude, pourquoi craignons-nous de ne plus pouvoir nous chauffer l’hiver prochain, sommes-nous assurés de pouvoir continuer à nous éclairer, de nous nourrir comme auparavant ? Comment se fait-il que nous allons vers la récession ? Comment se fait-il que nous disposions de tout cela il y a moins d’un an comme au cours des décennies passées ? Tout cela reposait-il sur les bas prix du gaz et du pétrole russe ? Peut-être y-a-t-il quelques autres raisons à cette aussi profonde crise ? La politique Drang nach Osten est-elle à nouveau d’actualité ? Allons-nous emprunter les mêmes voies de certains de nos ancêtres pour s’emparer des ressources naturelles dont disposent injustement les Russes, selon Madeleine Albright  

       En son temps nous avons, nous les Serbes, accepté comme normale l’explication de Miroslav Krleža que tout le problème autour de l’Etat indépendant croate (NDH) est dû à deux camions d’oustachis2 qui sont soudainement apparus à Zagreb et en Croatie pour, entre autres, commettre un génocide sur les populations serbes du pays. C’est pourquoi nous avons été traités de « fous » lorsque nous avons mis en cause cette explication. Et aujourd’hui encore toute une partie de notre public, de notre classe politique demeure incrédule face aux provocations quotidiennes des oustachis croates, à la satanisation du président Aleksandar Vučić. On tente d’attribuer ces exactions à la « folie individuelle » de quelques « fous » alors que, force nous est de constater, qu’aucune voix « normale » ne se fait entendre en Croatie, qu’aucun geste, acte « normal » n’est accompli chez nos voisins. Là-bas il n’est guère question de folie quelle qu’elle soit car celle-ci a été depuis longtemps traduite dans son état normal. Seul n’est pas normal de ne pas en être conscient ; ceci est même dangereux.

       Naturellement, il n’y a pas peu de gens en Serbie qui trouvent à tout cela des excuses et même défendent ouvertement ces mêmes positions pour affirmer que les Serbes sont responsables de toutes ces « folies ».

Les Monténégrins avaient normalement comme fondement immédiat historique et identitaires deux mouvements antifascistes et les tragiques leçons d’une guerre fratricides ; alors qu’ils avaient besoin de pacification ils optèrent pour le komitadji 3 montrant qu’il ne saurait y avoir de véritables Monténégrins sans combat contre hégémonie grand-serbe, évidemment avec le soutien empressé de l’Italie. Cela aussi est « fou » dira-t-on bientôt alors qu’à présent c’est normal et acceptable puisque le pouvoir, n’ayant pas d’idéologie, a opté pour le komitadji afin d’en avoir une et assoir ainsi sa légitimité.

       C’est en accord avec ces conceptions qu’ils ont transformé leurs étendards en stickers, en flyers pour les coller et recoller sur les monastères de l’église orthodoxe serbe de leur pays. Dans leur folie mégalomaniaque, ils pensent que tous les Serbes à Čačak, à Pirot, à Belgrade, à Kragujevac, à Novi Sad et à Jagodina n’ont, dès le réveil, qu’une seule idée en tête : comment faire main basse sur le Monténégro. Mais ces derniers, les Serbes, une fois l'an, partent en vacances chez leurs frères d’où ils reviennent bronzés pour se consacrer à leurs affaires, fêter leurs slava4 comme leurs frères au Monténégro.

       Il y a beaucoup, comme on voit, de « folies », de « fous ». Cependant, les «fous » et les « folies » ont comme dénominateurs commun d’être toujours dirigés contre la Serbie. En aucune manière ils ne sauraient être orientés ailleurs. Naturellement, il y a non seulement des fous mais également, des gens de peu d’honneurs, des gens indignes des responsabilités qui leurs sont confiées. L’Europe a triste figure.

       Mais à considérer l’Amérique, l’image est beaucoup plus réjouissante et romantique. Nancy Pelosi (82), enfant aimait jouer au bac à sable. Elle creusait un trou et les parents lui disaient que, si elle continuait, elle finirait en Chine. Sa destinée s’était ainsi rattachée à la Chine dès son plus jeune âge, c’est pourquoi elle a récemment visité Taïwan en provoquant une concentration d’armement sans précédent dans cette partie du monde. On dit qu’il s’est agi du plus couteux voyage de tous les temps. Peut-être pourrait-on dire de son initiative qu’elle est folle, cela est cependant impossible puisqu’elle est si romantique.

Pečat n° 726, Belgrade, 12 août 2022

Traduction A.J., Boissy-lès-Perche, le 19 août 2022.

1 Mot serbe d’origine turque désignant la persécution, la cruauté des oppresseurs ottomans.

2 Nazis croates à la tête de l’Etat indépendant croate (1941-1945) dont la mémoire est célébrée par la République croate actuelle, membre de l’Union européenne.

3 Mouvement à mi-chemin entre terrorisme et rébellion armée qui se développe dans la partie bulgarophone des Balkans sous l’occupation ottomane dans la deuxième partie du XIX siècle.

4 Coutume propre à l’église orthodoxe serbe célébrant le saint patron familial.

Tag(s) : #Kossovo, #Serbie, #ONU, #OTAN, #Kouchner, #Milorad Vučelić, #Alain Jejcic
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