L'esprit de nos Lois
Comment nos maîtres ignorants
enseignent l'histoire.
« L'histoire a donc la mission, une fois que la vie future de la vérité s'est évanouie, d'établir la vérité de la vie présente. Et la première tâche de la philosophie, qui est au service de l'histoire, consiste, une fois démasquée l'image sainte qui représentait la renonciation de l'homme à lui-même, à démasquer cette renonciation sous ses formes profanes. La critique du ciel se transforme ainsi en critique de la terre, la critique de la religion en critique du droit, la critique de la théologie en critique de la politique. »
Karl Marx « Contribution à la critique de La philosophie du droit de Hegel - Introduction » 1843
Dernièrement LCP, notre chaîne publique, sénatoriale et parlementaire, autrement dit celle qui informe le jugement et du jugement de nos élus - délibérant et décidant "démocratiquement" des Lois qui nous gouvernent - a révélé leurs attendus et les fondements des "valeurs" et de la "culture" défendues par ces représentants de la Nation.
Nous devons a Annie Lacroix-Riz - et à sa cinquième colonne totalitaire de (crypto) suppôts de Poutine - un éclairage aussi instructif qu'édifiant sur la nature et la qualité de ces "valeurs" du "Monde libre" fièrement et impitoyablement défendues par les courageux nazis qui combattent pour nous (jusqu'au dernier ukrainien) les hordes barbares, aux marches de l'Empire de l'OTAN.
Une correspondance d'Annie Lacroix-Riz
Le mer. 6 juil. 2022 à 18:09, Annie lacroix-Riz a écrit :
Chers amis,
Je me réjouis vivement de vous envoyer l’article que Daniel Schneidermann, que j’ai informé hier des errements du « débat » de LCP sur la ratification des Accords de Munich, a consacré en ce 6 juillet 2022 à ce qui, le texte y insiste, s’intègre dans une vaste opération politique de LCP : l’affaire a lieu dans le cadre général d’une présentation historique par la Chaîne parlementaire, qu’on pourrait croire investie d’une mission civique et scientifique, d’un diptyque désormais auto-validé : Résistance venue de l’extrême droite, collabos… de gauche, avec pour pivot « historique » Olivier Dard. Rappelons que celui-ci a été promu, ces dernières années, en sus de sa spécialité notoire – Maurras pas antisémite et l’extrême droite, pas non plus antisémite ?, sans oublier « le mythe de la synarchie » ‑‑ spécialiste de la gauche et du « progressisme ». Le « dictionnaire du progressisme » rédigé en compagnie de deux autres éminents spécialistes de la gauche, les monarchistes Rouvillois (https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Rouvillois) et Boutin (https://fr.wikipedia.org/wiki/Christophe_Boutin; https://fr.wikipedia.org/wiki/Fondation_du_Pont-Neuf) a d’ailleurs été présenté à l’orée du « débat ».
https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/munich-et-le-pcf-crash-historique-sur-lcp
Surtout, ouvrez et consultez ce lien, non seulement l’article est précis et très bon, mais en sus, il est extrêmement drôle, grâce aux interviews des protagonistes, à ceci près que, quel dommage, Olivier Dard a refusé d’être interrogé.
M. Grenard, coureur de « 100 mètres » oubliant ses connaissances de base puis déclarant ‑‑ ces dernières enfin récupérées ‑‑ que l’électorat communiste d’octobre 1938 était sans doute en complet désaccord avec ses élus, et Mme Aglan, si plongée dans ses réflexions sur l’affirmation qui avait précisément ouvert le « débat » ‑‑ celle de Pascal Ory rappelant que les communistes avaient été le seul groupe politique à voter contre la ratification, et que le vote pour ou contre Munich avait établi une séparation définitive entre « résistants et collabos » ‑‑ qu’elle en avait oublié la question en cours de traitement (la même, précisément), méritent de figurer dans la « mémoire » (comme on dit depuis les décennies où on a en haut lieu systématiquement bousillé l’histoire), française et universelle, du comique en Histoire.
Au surplus, l’article comporte ledit « débat », morceau d’anthologie qui devrait, sans explication pour les spectateurs, être purement et simplement coupé à l’automne, en cas de rediffusion.
Merci encore à Marc Salamone, observateur attentif des émissions dites « historiques » de LCP, sans l’alerte duquel j’aurais ignoré l’événement.
Merci de diffuser aussi largement que possible.
Amitiés,
Annie Lacroix-Riz
Les présidents des deux assemblées, bien documentés par les historiens et experts de leurs canal historique d'information, accueillant chaleureusement leur homologue ukrainien, qui déjà à l'époque proclamait fièrement ses valeurs nazies, devenues les nôtres ... dans l'intermède.
À l’intention de M. Bertrand Delais,
président de la Chaîne parlementaire
Monsieur,
Un de mes lecteurs m’a alertée ce soir sur une contre-vérité énorme, proférée sur LCP dans le débatdoc du 27 juin 2022, rediffusé ce 3 juillet, sur le thème « 1939 - 1945 : quand la gauche collaborait ».
Mes collègues Olivier Dard, Fabrice Grenard et Alya Aglan, ont été notamment appelés à traiter du rôle des accords de Munich dans le paysage politique et parlementaire.
Pascal Ory ayant fort justement déclaré, dans le documentaire précédant le débat, que Munich avait dressé une limite définitive « entre collabos et résistants », et rappelé que « seuls les communistes », dans leur ensemble, avaient voté contre la ratification (vers 1h04 de votre émission), M. Grenard a expliqué « que les choses étaient plus compliquées […] tout le monde a été quasiment munichois […] il n’y a que trois ou quatre députés qui votent contre ». M. Dard, à la suite de M. Gratien, qui avait affirmé que les communistes n’avaient pas voté contre, a confirmé : « non, les communistes n’ont pas voté contre ». Mme Aglan, dont on peut espérer qu’elle connaissait le sujet, n’a rien dit, rien démenti.
Ce débat s’est tenu dans le cadre de la chaîne parlementaire. Or, outre la totalité de la presse française, les archives de l’Assemblée nationale établissent que 75 députés ont refusé la ratification des accords de Munich : outre Kerillis, homme politique d’extrême droite et antinazi, le socialiste Jean Bouhey, la totalité des 73 députés communistes.
Je ne doute pas que votre chaîne rectifie une erreur qui ne relève pas du droit à débat, mais d’une ignorance historique sidérante, a fortiori sur LCP, voire d’une tendance à la falsification pure et simple. L’hypothèse m’en semblait d’ailleurs si aberrante que j’ai eu peine à croire mon correspondant et ai naturellement aussitôt vérifié ses dires. Notez que la vérité historique figure sur le site de l’Assemblée nationale : https://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/histoire/histoire-de-l-assemblee-nationale/la-troisieme-republique-1870-1940/la-montee-du-nazisme. L’affaire relève, pour votre chaîne, de la faute professionnelle grave.
Je me permets de vous renvoyer, sur la question, à mes ouvrages Le Choix de la défaite : les élites françaises dans les années 1930, Paris, Armand Colin, nouvelle édition complétée et révisée, 2010, 679 p., et De Munich à Vichy, l’assassinat de la 3e République, 1938-1940, Paris, Armand Colin, 2008, 408 p., qui traitent amplement de la question.
Bien cordialement,
Annie Lacroix-Riz, ancienne élève de l’ENS, agrégée de l’Université, docteur ès lettres, professeur émérite d’histoire contemporaine, université Denis Diderot-Paris 7.
Exemple de presse totalitaire ne reculant devant rien
pour diffuser sa propagande mensongère.
De : Damon Mayaffre
Envoyé : Monday, July 4, 2022 9:33:44
à : Bertrand DELAIS <
Cc: 'André Chassaigne'; Annie Lacroix-Riz
Subject: Re: Voix contre la ratification des accords de Munich, un degré inouï de falsification historique
Cher monsieur Bertrand Délais,
Ayant entendu l'émission, je me permets d'ajouter ma sidération à l'étonnement de notre collègue Annie Lacroix-Riz. Il me semble que nous frôlons le révisionnisme historique avec la négation de faits officiels, dûment établis, facilement vérifiables dans les archives officielles du Parlement. Ayant moi-même fait ma thèse sur les années 30, publiée chez Honoré Champion 2000, dans laquelle je reprends après 1000 autres collègues et tous nos manuels scolaires cette réalité historique (les députés communistes ont voté contre Munich = c'est écrit au JO), je me permets de vous demander de bien vouloir intervenir sans détour pour un démenti sans ambiguïté : il en va de notre histoire, de notre mémoire et de notre démocratie.
En vous remerciant sincèrement par avance,
Bien cordialement, cher monsieur Bertrand Délais,
Damon Mayaffre
CNRS-Université Côte d'Azur
Le 04/07/2022 à 18:54, Jean-Pierre GRATIEN a écrit :
Bonjour,
Je prend connaissance de vos réactions à la suite notre émission Débat Doc « 1939-1945 : quand la gauche collaborait… » autour du deuxième volet de la série documentaire « Les paradoxes français ». Et je vous remercie pour ce retour.
Nulle intention, bien entendu, de notre part, de procéder à une forme de « révisionnisme historique avec la négation de faits réels » sur le sujet.
En revanche, les trois invités historiens présents , soit Alya Aglan, Olivier Dard et Fabrice Grenard , par ailleurs reconnus pour leurs travaux et leurs connaissances sur la période, ont été libres de leurs expressions sur la question. Leurs propos leurs appartiennent.
Après une première vérification, le site de l’Assemblée nationale semble effectivement indéniablement faire foi sur le vote des communistes concernant les accords de Munich. Je vous fais donc aussi part de mes excuses pour ne pas avoir suffisamment fait préciser les propos de mes invités sur la question.
En outre, je vous propose d’en parler directement avec eux via
alyaaglan@hotmail.com ,
olivierdard@orange.fr,
fabrice.grenard@fondationresistance.org
En cas de rediffusion de ces émissions à l’automne prochain, nous prendrons par ailleurs soin, après une ultime vérification factuelle, de revoir ce passage du débat, en procédant, si cela le nécessite, à un remontage.
Bien cordialement.
Jean-Pierre Gratien LCP et Débat Doc
De : Damon Mayaffre
Envoyé : lundi 4 juillet 2022 19:18
À : Jean-Pierre GRATIEN, Annie Lacroix-Riz
Cc : Bertrand DELAIS, Andre Chassaigne
Objet : Re: Voix contre la ratification des accords de Munich, un degré inouï de falsification historique
Bonjour,
Grand merci pour votre réponse.
Peut-être ignorez-vous que vos invités n'en sont pas à leur coup d'essai ? Si vous l'ignorez, peut-être irez vous regarder autour du scandale ministériel, relayé notamment par France Culture, sur l'antisémitisme d'Oliver Dard dans sa (fausse)-biographie de Charles Maurras. C'est saisissant.
Je me réjouis en tout cas que LCP ne soit pas devenu CNews =:))
Reste que vos excuses dont je vous remercie à nouveau épargnent les protagonistes et laissent les auditeurs dans le révisionnisme historique : c'est votre responsabilité dont il est difficile de se dédouaner au nom de la liberté de parole de vos invités. Pourquoi voudriez-vous que j'en parle directement à nos collègues puisque, je vous cite, "Après une première vérification, le site de l’Assemblée nationale semble effectivement indéniablement faire foi sur le vote des communistes concernant les accords de Munich...". C'est à vous de rectifier ces propos contre-factuels, pour ne pas dire mensongers de la part d'historiens qui savent pertinemment e vote historique par coeur, tenus sur votre plateau afin d'éclairer les téléspectateurs.
En vous remerciant à nouveau,
Bien cordialement
Damon Mayaffre
CNRS - Université Côte d'Azur
Annie.lacroix.riz 5 juil. 2022 09:50
À : Jean-Pierre, Damon, Pierre.Chaillan, Bertrand Delais, Daniel.Schneidermann, Andre Chassaigne
Monsieur Gratien,
Je vous remercie de votre prompte réponse. Je m’étonne cependant vivement,
-- d’une part, que vous envisagiez une nouvelle vérification pour un fait historique établi qui, comme l’a écrit hier mon collègue Damon Mayaffre, est connu des enseignants d’histoire de tous cycles depuis les événements eux-mêmes : votre alléguée « ultime vérification factuelle » vous exposerait au ridicule, tous les types de sources faisant « effectivement indéniablement […] foi sur le vote des communistes concernant les accords de Munich ». Les parlementaires munichois, dont aucun ne fut « d’un jour » (au contraire de ce qu’a affirmé M. Grenard) sont définitivement connus ; les parlementaires anti-munichois ne le sont pas moins, c’est-à-dire les 75 que j’ai mentionnés hier. Ces faits sont aussi formellement établis que le suivant : tous les parlementaires qui votèrent les pleins pouvoirs à Pétain avaient approuvé les accords de Munich ‑‑ même si tous les Munichois n’ont pas soutenu Vichy dès sa naissance, comme l’attestent les 80 NON à Laval et Pétain – parlementaires communistes, cette fois, évidemment exclus puisqu’ils ne siégeaient plus au Parlement, ayant été déchus de leur mandat en janvier 1940 par les parlementaires qui avaient ratifié les accords de Munich le 4 octobre 1938 : ils se partageaient alors entre clandestins et détenus (d’ailleurs privés du statut politique dont avaient joui les chefs cagoulards emprisonnés après la tentative de putsch de la Cagoule de septembre 1937, voir De Munich à Vichy) ‑‑ avant éventuelle livraison à partir d’octobre 1941, via Pierre Pucheu, ministre de l’Intérieur, et ses adjoints, à l’occupant allemand à titre d’otages (voir Les élites françaises, 1940-1944 et La Non-épuration en France de 1943 aux années 1950).
-- et, d’autre part, que vous imputiez à deux de vos invités une libre affirmation erronée, sidérante, j’y insiste, affirmation que vous avez pleinement partagée avec eux, sur un mode plus catégorique qu’interrogatif, tandis que Mme Aglan n’a rien trouvé à ajouter à votre question-réponse, et aux interventions de MM. Grenard et Dard.
Votre responsabilité est donc identique à celle de mes deux collègues, l’un, « directeur historique, chef du département recherche et pédagogie de la Fondation de la Résistance », dont l’ignorance sur Munich, si ignorance il y a, est proprement stupéfiante, l’autre, notoire pour sa dissimulation systématique de l’antisémitisme morbide, devenu létal sous l’Occupation, de Maurras, dissimulation avérée par sa biographie parue chez Armand Colin en 2013. La notoriété de M. Dard, conférencier coutumier de l’Action française, a encore grandi après qu’il eut été, de façon difficilement compréhensible, en 2017 chargé par un aréopage d’historiens « reconnus » de rédiger une fiche sur Maurras pour le Grand Livre des Commémorations officielles, édition de 2018 (pièces nécessaires : https://www.les-crises.fr/le-rond-de-serviette-d-olivier-dard-a-l-action-francaise/).
L’affaire a provoqué en janvier 2018 un scandale dans les milieux dits « spécialisés », à la fois scientifiques et choqués par le silence sur l’antisémitisme de la fiche relative au « Maître » Maurras, sous-titre de la biographie de 2013 ‑‑ les historiens étant aussi, je le rappelle, formateurs civiques.
Le scandale :
et toute la presse nationale ( taper « fiche sur Maurras pour le Grand Livre des Commémorations officielles 2018 » sur Internet) a cependant été aussitôt dissipé par les invitations multiples de l’intéressé dans la grande presse audio-visuelle, service public de radio inclus, dont France Culture.
Mme Aglan a pris la responsabilité de ne pas démentir ses deux collègues et vous-même, responsabilité considérable si, comme je l’espère pour elle, elle connaissait la vérité. Et que dire de l’éventuelle ignorance de celle que vous présentez, comme ses deux collègues masculins, comme une historienne « reconnu[e] pour [ses] travaux et [ses] connaissances sur la période » ?
Quel critère scientifique préside exactement au choix de vos habituels interlocuteurs, notamment sur les années 1930 et 1940?
Bref, ne demeure qu’une double hypothèse, tant pour mes collègues ‑‑ auxquels je vous laisse l’éventuel soin de transmettre mes réponses ‑‑, que pour vous-même, supposé « spécialiste » du Parlement par vos anciennes fonctions de président de l'Association des Journalistes Parlementaires (AJP) et par vos fonctions actuelles à la chaîne LCP : l’ignorance crasse ou la volonté de falsification. Il s’impose donc que LCP avise son public trompé, dans les meilleurs délais, et assurément ni (uniquement) à l’automne ni, hypothèse proprement ahurissante, par un « remontage »-coupe qui ajouterait à la malhonnêteté initiale.
Je remercie par avance la direction de LCP, chaîne dotée par définition d’une importante mission scientifique et pédagogique, de veiller à l’information honnête de son public.
Bien cordialement,
Annie Lacroix-Riz,
professeur émérite d’histoire contemporaine, université Paris VII-Denis Diderot
Conclusion du débat
Les Contes de Faits
dont se berce la classe moyenne française et qu'enseignent
et propagent les hagiographes appointés de sa bourgeoisie.
LE MONDE à l'ENVERS Pour bien comprendre de quoi notre représentation nationale est le nom, il est utile et instructif de consulter ses sources. Ainsi on découvre la manière dont son organe officiel (canal historique) a opéré une révision "radicale" des faits marquants de l'occupation et de la collaboration. Par un étonnant et "paradoxal" renversement de toutes les valeurs en même temps que des faits historiques les mieux documentés et avérés, (1er épisode) les vichystes et les collaborateurs français en vichysto-résistants : "Quand l'extrême droite résitait". puis (épisode 2) : les communistes en collabos "de gauche" sournoisement de mèche avec Hitler : "Quand la gauche collaborait" En définitive il y aurait donc une méprise fondamentale à l'origine du malentendu, hélas fort répandu, qui aurait injustement provoqué l'ostracisation des premiers, au profit des seconds. Bien évidemment, pour arriver à gober ce genre d'acrobatie historique, il faut bien comprendre que la "gauche" d'alors (?) était ... anicommuniste, comme le précise la présentation du documentaire : "Après la défaite de 1940, beaucoup d'hommes de gauche, aveuglés par leur pacifisme et leur anticommunisme, se fourvoient dans la Collaboration." Une mise au point "salutaire" donc, quoique tardive, qui remet opportunément les pendules à l'heure impérialiste atlantiste, au moment ou le coucou nazi sonne joyeusement à l'horloge ukrainienne. Viktor Yugov |
|