« Et sans doute notre temps... préfère l'image à la chose, la copie à l'original, la représentation à la réalité, l'apparence à l'être... Ce qui est sacré pour lui, ce n'est que l'illusion, mais ce qui est profane, c'est la vérité. Mieux, le sacré grandit à ses yeux à mesure que décroît la vérité et que l'illusion croît, si bien que le comble de l'illusion est aussi pour lui le comble du sacré.»
Feuerbach (Préface à la deuxième édition de L'Essence du christianisme)
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« Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux.»
Au monde réellement renversé les humanitaires , les civils et les envoyés anglais des ONG venus au secours de l'Ukraine, ne ressemblent plus à l'image qu'on en avait dans le monde réel, où nous vivions naguère .
Nombre de ceux pour lesquels le Président ukrainien s'inquiète auprès du Secrétaire Général de l'ONU, ne s'en cachent d'ailleurs plus. Ainsi, hier encore, le 29 avril, RT a diffusé une interview d'un de ces "humanitaires" qui s'est identifié comme Andrew Hill. Après avoir été blessé alors qu'il combattait avec les forces de Kiev près de la ville de Nikolaev, Hill, originaire de Plymouth en Angleterre, s'est rendu à l'armée russe.
Dans l'interview ci-dessus, Hill a déclaré qu'il était d'abord venu en Ukraine pour travailler comme volontaire à la frontière avec la Pologne. Alors qu'il travaillait à la frontière, on lui a offert une chance d'aller au front et de combattre l'armée russe. Hill a accepté l'offre. Il a reçu un fusil d'assaut et a été jeté sur la ligne de front peu de temps après. Hill a admis qu'on lui avait promis de l'argent pour "l'aide". Cependant, il a affirmé que lui et le reste de son groupe n'avaient finalement pas reçu d'argent. "Ils doivent vraiment y réfléchir … Cela ne nous concerne pas", a déclaré Hill en répondant à une question sur ce qu'il aimerait dire aux autres Britanniques qui aimeraient aller se battre en Ukraine. Hill est le troisième mercenaire britannique à être capturé par l'armée russe. Les mercenaires britanniques Aiden Aslin et Shaun Pinner, qui combattaient dans les rangs de la 36e brigade de marine ukrainienne , ont tous deux été capturés dans la ville de Marioupol au début du mois d'avril.
Ce genre d'humanitaire est à proprement parler "Légion" au monde réellement renversé ...
Ainsi, tandis que le chef de la DPR Denis Pushilin rappelle de son côté à Macron que :
« Les nationalistes exigent maintenant une évacuation, des couloirs humanitaires. Mais les couloirs humanitaires pour les civils fonctionnent en permanence ! Et s'il y a une volonté de vraiment sauver la vie des civils, ils doivent être libérés »
Dans ce monde réellement renversé, au nom de nos"valeurs" on plébiscite les beaux efforts étasuniens pour ramener la paix en Ukraine en y livrant 33 milliards de dollars d'armes et de munitions. C'est ce monde dont participe désormais "sans fard" notre France macronique. Dans ce monde "libre" enfin, notre classe dirigeante et son appareil idéologique continuent pourtant "d'appeler à un cessez le feu à Marioupol". Pendant ce temps ... dans le monde réel, remis à marcher sur ses pieds et non plus sur la tête, on a déjà observé que le cessez-le-feu est d'application effective à Marioupol depuis plus d'une semaine que la ville a été enfin libérée des rétro-nazis qui l'avaient transformée en "bunker de la dernière rafale".
Nos responsables politiques "occidentaux" semblent donc assez mal informés ( en dépit des innombrables documents et reportages publiquement accessibles et leurs services n'auront pas manqué de vérifier) pour ignorer encore que les russes et les autorités de la DPR se sont déjà chargés d'évacuer de Marioupol tous ceux qui le souhaitaient ou devaient l'être pour des raisons médicales ou humanitaires. Du moins celles et ceux qui ne l'avaient pas encore étés , autrement dit toutes celles et tous ceux qui n'avaient pu emprunter les couloirs humanitaires ménagés depuis deux mois, par les russes et la DPR, tous ceux qui étaient bloqués et menacés de mort par les banderistes ukrainiens. Dans les dernières semaines près de 100 000 personnes ont pu malgré tout échapper au sauvetage humanitaire nazi instauré à Marioupol, dont près de 1 500 soldats ukrainiens qui se sont rendus, avec leurs officiers, ayant ainsi échappé aux représailles du bataillon Azov.
Tous ces faits sont abondamment documentés, filmés, vérifiables et attestés ... mais pas dans le Monde réellement renversé ... Le monde du Monde, du Diplo, du Parisien, de Marianne, de l'Obs, du Figaro, de Libération, de l'Humanité, de BFMTV, France Télévision, Radio France, Mediapart et consort .
Mais voici que ce 30 avril, une nouvelle tentative est en cours pour évacuer les civils des installations de l'usine d'Azovstal dans la ville de Marioupol. Selon diverses estimations, une centaine de civils sont encore pris en otage dans les sous-sols. Il s'agit principalement de familles du régiment nationaliste ukrainien Azov qui s'y est retranché, d'ouvriers de l'usine d'Azovstal et de civils des quartiers voisins qui ont été attirés et séquestrés dans les installations. Il y a beaucoup d'enfants et de femmes. L'armée russe a depuis des semaines déclaré un cessez-le-feu récurrent afin de permettre aux nationalistes ukrainiens de se rendre et aux civils de partir. Les commandants d' Azov n'ont pas encore accepté cette offre purement humanitaire. Cette fois, l'ONU et la Croix-Rouge sont impliquées dans l'évacuation des civils de l'usine d'Azovstal.
Des représentants de ces organisations seraient arrivés dans le village de Bezymennoye pour des négociations.
Le village est situé à la périphérie est de la ville de Marioupol. Selon les images locales, des dizaines de bus sont prêts pour l'évacuation des civils. La zone est sécurisée par des militaires russes.
Pendant ce temps, des derniers militants ukrainiens sont réfugiés sur le territoire de l'usine d'Azovstal. Ils y sont assiégés par les unités de la milice populaire de la RPD et les forces russes. Il n'y a pas d'assaut sur les installations, mais les positions d'où tirent encore des militants ukrainiens sont aussitôt bombardées par l'artillerie russe.
Dans le même temps, la ville de Marioupol revient lentement à la vie.
Marioupol libéré - images prise le 25 avr. 2022
Les gens essaient de restaurer certains des bâtiments. Les autorités russes ont déjà commencé la reconstruction de certaines installations civiles dans la ville. Par exemple, l'avenue Metallurgov a commencé à être restaurée.
C'était l'un des principaux points d'affrontement de la DPR avec les humanitaires ukrainiens.
Selon le chef du DPR, un grand projet de reconstruction commencera avec le soutien de la Russie dès que la question des militants bloqués à Azovstal sera résolue.
Pour l'heure , il est d'abord nécessaire de sortir les civils de l'usine.
En attendant et depuis deux semaines , les travaux sont en cours ...
Corps mutilés et armes sous les décombres :
comment les sauveteurs rétablissent Marioupol
à partir de fragments
Article publié par la Komsomolskaïa Pravda le 25 avril 2022
Reportage et photos de
Vladimir VELENGURINE
depuis la ville de Marioupol
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Les combats à Marioupol sont presque terminés. Après avoir effectué un balayage dans les zones libérées de la ville, les sauveteurs ont immédiatement commencé leur travail. Le principal était de rechercher et de sauver des personnes encore vivantes parmi les nombreuses ruines. L'analyse des décombres du théâtre dramatique explosé est l'un des principaux objets où travaillent les sauveteurs de la RPD et de Marioupol. La machinerie lourde les aide à nettoyer les ruines. Il y a beaucoup à faire de vos propres mains. Les corps des morts sont retrouvés. Ils sont reçus par la machine Ritual. Entre deux durs labeurs, ils fument ensemble et en silence, assis à côté des ruines, sur les bancs préservés du parc.
Une autre installation où les sauveteurs travaillent quotidiennement se trouve au 78, avenue Metallurgov. Il y a eu une bataille féroce ici. Le DPR était dans la maison et tenait la défense. Ils ont été abattus par des chars des Forces armées ukrainiennes. Avec des tirs aux étages inférieurs, ils ont abattu la partie centrale du bâtiment avec les combattants.
Les sauveteurs ont beaucoup de travail à faire. Ils sont plus que jamais demandés. Les gens vivent encore dans des sous-sols. Beaucoup ont peur de sortir. Tout manque : de la nourriture, des médicaments, de l'eau et, surtout, de l'information. Et les sauveteurs font tout ce qui est en leur pouvoir pour venir en aide aux habitants de Marioupol.