Créées en décembre 1944, les Compagnies républicaines de sécurité (CRS) bien équipées et armées (par les américains) assurent leur première véritable mission de maintien de l'ordre consistant à saquer les grèves de novembre-décembre 1947, le tout sous la houlette du ministre de l'Intérieur Jules Moch (SFIO).
Contrairement à une opinion largement répandue, le slogan "CRS=SS" n'a pas grand chose à voir avec 1968...
En 1947 la France est le théâtre de grèves massives, inaugurées fin avril à la régie Renault, puis fortement relayées en septembre par les communistes. Le mouvement populaire compte alors 3 millions de grévistes, efficacement encadrés par la CGT et le PCF. En 1947 les mineurs viennent de remporter "la Bataille du charbon" moment essentiel de la "reconstructione" de la France après la Seconde Guerre mondiale.
Imposée par les graves pénuries d'électricité et de moyens de chauffage vécues par le pays. Lancée après la libération du Nord-Pas-de-Calais au début septembre 1944 elle a accaparé en 1946 toutes les mines de charbon françaises. Dans un contexte d'inflation et de rationnement, cette bataille s'appuie su la nationalisation des mines. Les « gueules noires » du charbon, sont les nouveaux héros de la France du travail. Les mineurs revendiquent alors la juste rétribution de leurs efforts, par la Nation.
Face à eux : les plus farouches des anticommunistes les "socialistes" de Blum à ... Jules Moch.
En mai, les ministres communistes sont exclus du gouvernement ce qui met fin à la la coalition gouvernementale formée entre 1946 par les trois principaux partis politiques français d'après-guerre :
la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), le Parti communiste français (PCF)
et le Mouvement républicain populaire (MRP).
À la fin de l'année, une minorité réformiste et pro-atlantique de la CGT crée Force ouvrière (FO) sur financement de l'OSS ( la CIA de l'époque). Cette scission va opportunément faciliter la défaite du mouvement populaire et du syndicat C.G.T.