Vers la trêve des confineurs ?

 

Équité, Justice, Piketty, Rawls, Macron et le libéralisme sont dans un bateau.
Mais
Équité tombe à l’eau...

 

 

Le client moyen des « grandes surfaces culturelles » (la FNAC, etc.) baigne dans le consumérisme libéral qui le constitue socialement, mais il est tenaillé par les principes « moraux » que lui dicte sa conception de la « justice » sociale. De là le dilemme fondamental : « C’est pas juste » mais... bon, c’est « pratique » et « ça m’arrange », mais... « je comprends que ça puisse choquer ». On n’est pas des brutes quand même...  Donc oui, nous dit-il,  je peux essayer de comprendre qu'on ferme les "rayons culture" des "grandes enseignes".

Mais, nous libraires, ça n'est pas ce que nous demandons !
Ce que nous demandons, c'est l'ouverture de toutes les librairies et l'interdiction des exploiteurs... distanciateurs sociaux, comme amazon... et ses complices.

Quand Bruno Le Maire nous annonce :"On va y réfléchir... dans 15 jours"...
Comprendre : "On ne sait pas trop ce qu'on fait, mais en attendant de le savoir, on laisse Bezos et ses collègues se goinfrer encore un peu sur le dos des gueux petits commerçants de quartier … "

C'est ce qu'à Paris, Bruxelles, Berlin, Londres et Washington on appelle : la "Libre circulation des marchandise, des personnes... et des capitaux". Et c’est bien cette « pratique » qui pose quelques problèmes à ses adeptes consommateurs cueilleurs et autres troupeaux dociles de « machines désirantes ».

Comme disait Marx :

« En fait, c'est lié à son point de vue petit-bourgeois. Le petit-bourgeois, tout comme notre [consommateur de produits culturels], se compose de “d'un côté ” et de “ de l'autre côté ”. ["et en même temps" disent-ils aujourd'hui.] Même tiraillement opposé dans ses intérêts matériels et par conséquent ses vues religieuses, scientifiques et artistiques, sa morale, enfin son être tout entier. Il est la contradiction faite homme. »

Aujourd’hui, il va s’indigner de la discrimination, voire la « stigmatisation », dont sont victimes les « identités ».
Mais ça ne le dérange pas (trop) de faire livrer ses livres (achetés sur amazon), ses sushis ou sa pizza, par des esclaves précaires, souvent immigrés sans papiers, trimant à vélib sur les coronapistes d’Hidalgo...

« À la guerre comme à la guerre » nous dit Macron...
Et ils ne se font pas trop prier... puisque « c’est bon pour la planète ».

Tag(s) : #trêve des confineurs, #Librairie indépendante, #distanciation sociale
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