Mme Caroline Daude,
pour information de Mme Anne Hidalgo

 

Hôtel de Ville de Paris
3-5 Rue Lobau 75196

Paris Cedex 04

 

Paris le 1er juin 2019

Madame la conseillère , Madame la Maire,

Je vous remercie de votre aimable et diligente réponse, faisant suite à notre protestation relayant l’exaspération de la population en réaction au chaos et aux dommages que provoque l’infestation de l’espace public de nos quartiers parisiens par les trottinettes électriques et autres « nouvelles mobilités » du même tonneau. Je me félicite donc que vous ayez enfin pris conscience des conséquences des dérives néfastes de cette prolifération qui a été rendue possible par le patronage bienveillant qu’elle a initialement reçu des autorités municipales.

En réalité et en pratique, comme chacun peut désormais l’observer, ces « nouvelles pratiques » sont notoirement caractérisées par :

- l’incivisme désinvolte et grossier des adeptes infantiles de ces « déplacements doux »,

- les pratiques illicites et révoltantes des « plateformes » qui en font le commerce opportuniste, exploitant hors du droit social les précaires qui en assurent la prolifération « uberisée »,

- et le laxisme impotent des autorités municipales de Paris et de leur administration face à cette chienlit calamiteuse.

Tout cela au seul usage des malotrus les plus parasitaires de l’espace public et au seul profit des comptes off-shore de « starteupes » défiscalisées, exploitant, urbi et orbi, cette nouvelle déclinaison néo-libérale du délabrement et de la « déconstruction en marche » de l’urbanité sociale.

Me fondant sur le simple bon sens et l’esprit civique le plus élémentaire, je ne peux donc admettre ni la forme ni le fond de vos explications et je pense nécessaire et urgent de porter à votre connaissance les raisons de ces réserves motivant les inquiétudes aggravées qu’elles m’inspirent, ainsi qu’à la plupart de vos administrés.

D’abord je pense nécessaire de revenir sur la manière illusoire dont vous désignez ces pratiques selon une forme d’expression symbolique, qui tend à en éluder le caractère de profonde nocivité tant sociale qu’en matière de sécurité et santé publique. Une rhétorique de « com » qui euphémise les conséquences objectives de cette nouvelle «urbanité» gentrifiée. Ces conséquences sont pourtant dommageables et très concrètement éprouvées par les Parisiens qui ont à les subir : allez donc parler de « déplacements doux » à toutes celles et ceux, notamment handicapés, non voyants, riverains sortant de chez eux ou simples passants qui se sont retrouvés à l’hôpital suite à un « rapport non consenti » (pour reprendre le genre d’euphémisme qu’affectionne la novlangue municipale) avec un adepte de ce genre de « douceur » où avec un des engins qu’ils abandonnent sur les trottoirs transformés en dépotoirs.

Quand au caractère de « nouveauté » de ce genre de « mobilités », je suis au regret de vous informer que leur qualification « d’innovation créative » ne peut éventuellement se fonder que sur la manière dont elles sont commercialisées et consommées (au mépris et aux dépens de l’intérêt général et de l’ordre public), mais certainement pas sur l’objet et son usage...

Comme vous pourrez en juger au fil des quelques archives (du début du siècle dernier aux USA) que j’incorpore à cette réponse, ce type « d’innovation » - associant pseudo-modernité à distinction sociale - est aussi ancienne que les mondaines, précieux ridicules et autres cuistres (nantis) de la petite bourgeoisie déjà soucieuse à l’époque de se mettre en valeur par des mises et des postures excentriques, supposées attester de leur « modernité » de consommateur « libre et non faussé ».

Postures de distinction sociale qu’ils ne qualifient plus aujourd’hui de « branchées » mais de « trendy » (en bon globish).

C’est à dire assumant joyeusement ce vécu solipsiste et si « créatif » tel qu’ils se le représentent, selon la compulsion égocentrique qui leur est propre. Expression en réalité de leur panurgisme formaté et de leur asservissement volontaire à la logique de marché… « libre et non faussé » naturellement !

 Depuis toujours, comme aujourd’hui, les aigrefins « créatifs » n’ont pas manqué de profiter de ces opportunités offertes par la créativité élective des « premiers de cordée » pour les refourguer à leurs édiles municipaux.

 
 

 

Rien de « doux », rien de « nouveau », et pas la moindre « innovation » dans toute cette bimbeloterie de concours Lépine « tendance », destinée aux hyperactifs urbains qui, bien que se revendiquant majoritairement « en marche » ne se donnent plus même la peine de mettre un pied devant l’autre. Car, là encore, pour peu qu’on fasse l’effort d’informer sérieusement et scrupuleusement son jugement, comme il se doit pour tout responsable public « en capacité », on observe que d’incessantes innovations bouffonnes du même genre « précurseur » se sont respectivement et mutuellement renvoyées aux poubelles de l’histoire. S’agissant de l’histoire frelatée de la mondanité versatile, mouvante au gré des fugaces tendances consuméristes, aliénées à la technolâtrie du moment.

Je pourrais multiplier les exemples, les archives et les références édifiantes et cocasses. Mais je conclue ici ces observations sur une généalogie historique qui me semble déjà suffisamment éclairer et illustrer cette imposture idéologique, au profit de quelques uns et au service d’un « intérêt » qui est tout sauf « public » et moins encore « général ».

À vrai dire il s’agit d’intérêts « décomplexés » et donc sans plus de vergogne à mettre avantageusement à profit la duplicité et la « docte ignorance » de leurs clients et obligés « en responsabilité », comme la vanité candide de leurs dupes ordinaires.

J’ajoute quand même que les adeptes de ces prothèses (à marcher), en somme ces handicapés volontaires, font injure de la manière la plus odieusement méprisante aux véritables handicapés, qui sont d’ailleurs aujourd’hui, bien malgré eux, les souffre-douleur de prédilection de ces « déplaçants doux ».

Précurseurs des trottinettes : "Free floating"... sur accès pompiers.

Pour en revenir aux « faits têtus » autrement dit aux mesures que vous évoquez dans votre réponse ; mesures présumées lutter efficacement contre cette septième plaie de Paris. Il y a manifestement un certain nombre de faits que vous méconnaissez, et que je me dois donc de porter à votre connaissance, comme j’ai déjà commencé à le faire, en sorte d’informer raisonnablement votre action publique ; dès lors que je ne doute pas de votre volonté de mettre fin à ces désordres insupportables.

D’abord pour ce qui concerne l’occupation illicite de l’espace public et singulièrement des trottoirs il semble qu’il vous ait échappé que l’infraction et le délit ordinaire que manifeste le dépôt de ces engins aussi bien par les usagers que par les précaires qui en assurent la « charge » et la remise « en service » sur nos trottoirs, se double de plusieurs autres agissements délictueux dont le principal est celui de « vente à la sauvette ». Il est constant en effet que ces matériels sont ainsi exposés à l’étalage en vue de leur « mise à location » sur l’espace public, sans déclaration réglementaire ni autorisation d’occupation de cet espace et sans acquitter la moindre taxe, redevance ou patente sinon à leurs fournisseurs et actionnaires « délocalisés ».

Pour illustrer le caractère inique et scandaleux de la tolérance dont ces pratiques bénéficient jusqu’à maintenant de la part des autorités parisiennes, je pense utile de vous rappeler que les commerçants parisiens et singulièrement ceux de la Rue Raymond Losserand ont eu à subir ces dernières années plusieurs « descentes » de vos services (successivement intitulés DPP, DPSP, Brigade Anti-Incivilités, etc. et maintenant « ASP » : voir pièce jointe) qui n’avaient d’autre finalité que de coller des amendes abusives et des sommations arbitraires aux boutiques qui, bien qu’elles s’acquittent scrupuleusement des droits d’occupation provisoire des bouts de trottoirs devant leurs échoppes (terrasses de restaurant, étals de primeurs, etc.) avaient eu le malheur : qui de laisser une chaise dépasser de quelques centimètres de l’espace alloué et patenté, qui de poser un arbre de Noël en attente du client parti chercher son véhicule, qui d’user d’une rampe d’accès pour handicapé dépassant la « norme », etc.

J’ai d’ailleurs eu l’occasion de faire part de ce comportement abusif et inefficace de vos « brigades », lors d’une réunion à l’Hôtel de Ville (voir le compte rendu des réunions de 2016 en pièce jointe), où je représentais les associations de commerçants, et où il semble que mes protestations furent finalement entendues par Olivia Polski et Colombe Brossel puisque ces « descentes » s’apparentant à un véritable « racket » municipal, se sont faites de plus en plus rares jusqu’à disparaître depuis quelques temps. J’ose espérer que cette récente discrétion de votre « brigade anti-incivilités » ne fut pas occasionnée par la seule réorganisation de cette brigade jusque là aussi fantomatique quant à son efficacité « civile » que néfaste lors de ses « apparitions » épisodiques sur le terrain.

Pour autant, il ne s’agit évidemment pas d’autoriser les abus associés aux activités marchandes sur la voie publique et moins encore la vente à la sauvette par des « plateformes » délocalisées qui, comme l’ont montré nos enquêtes et vidéos :

  • pour l’essentiel ne déclarent ni ne paient de charges sociales ou fiscales en France

  • voire pas même de chiffre d’affaire puisqu’elles ponctionnent directement via « applis » smartefonizées les paiements des usagers français sur des comptes « off shore » en dollars, aux frais de change des utilisateurs (généralement assez candides et benêts pour ne pas même s’en apercevoir )

  • exploitent tout un « lumpenprolétariat » de précaires (prétendument « auto-entrepreneurs »), ubérisés en sous-traitants occultes de crypto-prestataires frauduleux, pour récupérer les engins et les replacer dans les mêmes situations d’infraction et d’abus intolérables. Créant ainsi un « nouveau marché » (innovant?)... d’affrontements maffieux. Il faut savoir en effet que les « rabatteurs » de trottinettes s’alimentent en «cibles» sur des site uberoïdes sans la moindre distinction de priorité. Premier arrivé, premier servi... ce qui fait que ce micro business suscite une forme d’émulation concurrentielle, débouchant sur des affrontements localisés par GPS, assez proches de ceux qu’on observe chez les « négociants » détaillants de « bonnes substances » illicites, se disputant leurs zones de chalandise. C’est pourquoi, il y a déjà plus d’un an, en conseil de quartier, nous avions alerté la Maire d’Arrondissement sur les menaces que portait le développement de ces nouvelles pratiques commerciales et les nouveaux usages qu’elles promouvaient (initialement de vélos en « free flaoting » dont les « starteupes » initiatrices ont toutes mis depuis la clef sous la porte) voir :

Paris, capitale de la "mobilité heureuse" et de ses déconfitures créatives et innovantes

Le simple sens commun et le plus élémentaire principe de précaution commandaient la seule chose raisonnable à faire : interdire, au moins à titre conservatoire et jusqu’à plus ample informé la location, la commercialisation et l’usage anarchique de ces engins. C’est hélas l’inverse qui a été fait, avec les conséquences que chacun peut maintenant déplorer… Ainsi, quand vous m’écrivez que : « les services de la ville de Paris sont pleinement mobilisés afin d‘assurer aux piétons un espace public accessible, apaisé et sécurisé tout en favorisant les déplacements doux. » vous exprimez vous-même le caractère spontanément contradictoire et illusoire de votre proposition.

 

 

De plus, pour ce qui concerne la « mobilisation des services de la Ville de Paris », chacun dans le quartier peut constater qu’en dépit de nos appels répétés aux services de voirie, de police et de contrôle de la circulation sur la voie publique, etc. depuis des mois... rien n’est fait et pas le moindre agent ne se manifeste, ne verbalise ou n’opère quelque signalement ou mise en fourrière que ce soit. Pas même quand on leur fait observer les délits et manquements innombrables, sous leurs yeux, et dont le caractère d’infraction ne fait pas le moindre doute (selon la réglementation déjà en vigueur et appliquée depuis des lustres) : des trottinettes abandonnées sur les trottoirs, voire sur les accès pompiers, aux chauffards à roulettes écumant la rue sur des engins à binome de « co-pilotes », fonçant sur les piétons pour dévier ensuite à contre-sens sur la chaussée, et autres « déplacements doux » du même genre !

Point essentiel : Il n’est nullement nécessaire ou même utile de concevoir une nouvelle « réglementation nationale précise » comme vous le prétendez, pour verbaliser, sanctionner et mettre ainsi un terme à ce chaos.

Des "nouvelles mobilités" qui depuis ont mis la clef sous la porte.

Ces engins n’ont rien à faire sur les trottoirs que ce soit pour y circuler ou y être stationnés, pour les multiples raisons qui ont déjà été évoquées et d’ailleurs instituées de longue date, et nulle précision n’est requise de la part du législateur qui ne soit déjà applicable, sinon pour corriger les déclarations fumeuses propagées par les loueurs indélicats et délictueux, eux-mêmes encouragés par la confusion des déclarations de vos propres services.

Comme Mme Carrère-Gée, élue du quartier, m’a affirmé l’avoir rappelé au Conseil de Paris :

il suffit de faire respecter la Loi , et avec toute la fermeté et le zèle diligent que la gravité de la situation impose désormais.

De plus, prétendre « Délimiter le stationnement en créant des zones spécifiques réservées aux trottinettes »  est parfaitement inutile et surtout proscrit, puisque les emplacements deux roues ont déjà été multipliés ces derniers temps (mais soigneusement ignorés des trottinettistes et de leurs pourvoyeurs) et qu’il est évidemment totalement exclus de rogner sur les trottoirs pour y « délimiter des emplacements » pour ces engins, sinon ceux déjà alloués et aménagés pour les vélos et motos.

Voir ci-contre le genre « d’emplacement spécifique » que leur réservent les piétons, encore désireux et capables de marcher, si on s’avise de continuer à encombrer les trottoirs avec ces épaves en devenir  :

Il est d’ailleurs à noter que certains des édiles municipaux parisiens ont pris la mesure lucide de la situation. Ainsi la Mairie du 13ème arrondissement a commencé à ramasser et mettre en fourrière toutes ces zombies-mobiles encombrant les trottoirs de l’arrondissement voisin du notre.
Je présume d’ailleurs que cette Mairie plus soucieuse des attentes ses administrés va rapidement être récompensée de son zèle civique et rentrer dans ses frais dès lors que les propriétaires de ces zombinettes de louage sont des sociétés supposément déclarées et qu’il sera donc loisible à l’administration municipale de les pénaliser d’amendes aussi dissuasives que rémunératrices (pour la municipalité), sur commandement judiciaire au besoin.

Hélas nos élues du 14ème ne semblent pas avoir la même conscience civique et professionnelle que leurs collègues du 13ème, du moins si on en juge par la persistance quotidienne des épaves de zombinettes sur nos trottoirs du quartier Pernety-Plaisance (voir photos page précédente). Comportement d’autant moins justifiable que nous les alertons quasi quotidiennement sur ces dommages, incivilités et infractions. Je vous invite donc à les sermonner voire les tancer d’importance. Importance en proportion de l’incurie que manifestent les services et l’équipe de Mme Petit dans cette affaire, comme du reste de manière assez générale. En résultent d’innombrables avanies dont souffrent les riverains du fait de sa gestion de l’espace public, de la voirie, de la propreté, du transport, de la sécurité, etc. dans le quartier... et alentours.

Témoignage de notre bonne foi et pour conclure sur une note positive ce qui n’a été jusqu’ici qu’un sévère mais indispensable retour aux réalités « qui dérangent », je tiens à rappeler notre soutien aux initiatives positives entreprises par vous-même Mme Hidalgo. Ainsi par exemple quand nous avons eu à défendre l’opération d’hébergement provisoire des migrants, au plus fort de la crise de l’été 2015, lorsque des provocations de jeunes sociopathes désœuvrés ont mis en péril la sécurité et l’accueil provisoire mais efficace aménagé à 50 mètres de notre boutique, dans la rue Losserand.

Voir le reportage :

(http://www.librairie-tropiques.fr/2015/08/migrants-et-rififi-a-pernety.html) :

C’est pourquoi je demeure confiant dans votre aptitude à corriger les erreurs qui ont aboutit à cette situation déplorable et je vous invite par exemple à suivre les préconisations de votre opposition municipale visant à rétablir, en en corrigeant les défauts, les services de transport individuels publics parisiens, appréciés à l’usage, et tels qu’ils furent mis en place par la précédente mandature socialiste à Paris. Je veux parler des autolibs (hélas défunts), certes très perfectibles mais que rien n’est venu remplacer, a fortiori améliorer. De même les velibs dont la nouvelle formule est déjà sinistrée (vol et vandalisme considérable du fait de la mauvaise qualité de protection et parking des équipements), après des débuts déjà pour le moins laborieux.

Si vous n’êtes pas encore convaincues, de la nécessité d’interdire, au moins à titre conservatoire, ces maudites trottinettes, pour les motifs civiques, sociaux et raisonnables qui précèdent, je porte à votre connaissance le fait que cette « filière » de transports individuels erratiques est d’ores et déjà condamnée par ceux-là mêmes qui encouragent pourtant ce genre d’entreprise « innovante », autrement dit les conseils financiers et autres experts en gestion de portefeuille, et cela sur des bases de compte d’exploitation prévisionnel on ne peut plus pessimistes (voir pièce jointe). Plus vous tardez, plus vous risquez donc de vous retrouver avec des montagnes d’épaves sur les bras, du genre de ce qui s’est passé pour les « vélos asiatiques », aggravées par le caractère toxique des résidus de ces « nouvelles technologies » :

 

Imaginez ce que ça donnerait avec en plus les batteries, etc. … (vous en avez un petit aperçu à Saint Michel, par temps clair on les aperçoit au fond de la Seine).

Mais, si vous tenez malgré tout à satisfaire la frange la plus parasitaire de la gentrification parisienne, un « trottinettelib » peut marginalement être envisagé, comme service public de transport individuel urbain, sur les mêmes principes rationnels que feu autolib (à rétablir en améliorant le matériel roulant et en développant les emplacements) et velib (à restaurer), c’est à dire avec des usages réglementés, des parkings réservés (sur la chaussée et non les trottoirs) et payés par les loueurs, des équipements et méthodes d’exploitation réglementés, normalisés selon les contraintes des services publics, adaptés et techniquement pérennes, le tout respectueux des règles de civisme élémentaire conditionnant le partage démocratique et courtois de l’espace public avec ses piétons... impavides. Très exactement l’antithèse du « free floating » catastrophiquement mondialisé !

 

Bien à vous.

Dominique Mazuet
Libraire du quartier

et pour les commerçants, riverains, cyclistes, piétons et citoyens
du quartier Pernety Plaisance de Paris.

 

Copie à Mme La Ministre des Transports, à M. Le Préfet de Police, à Mme La Maire d’arrondissement et à la presse parisienne.

Historique de la brigade anti-incivilités

Article des Echos annonçant le crépuscule des trottinettes

Tag(s) : #Anne Hidalgo, #Trottinettes, #incivités, #urbanisme, #Paris, #Quartier
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