Macron-Bouteflika : même combat !

 

De notre poète et envoyé spécial :
Azar N-ath Quodia

 
Un chiffre vient d'être maudit, et moi je fulmine
le ṣĭfr qui a fait de nous un peuple asservi,
hier c
omme aujourd'hui,
pareil au même !
La barbarie a fait pousser les dents
et les ténèbres d'acier ont affamé la tourbe,
tant d'années qu'elles s'acharnent sur la racine. 
 
Il est temps que vienne le vent d'audace
et secoue les branches de la servitude,
d'un fil d'araignée pour qu'elle titube,
les cauchemars éreintent leurs panses.  
 
L'espoir de plier ces ombres de fonte
vibre dans nos langues,
il vibre dans les cris de cette aube incertaine,
mais que les aurores sont de miel
dans le vacarme de la contestation !
 
Que la nation des martyrs,
dans un sursaut de dignité,
se relève avec force de centaure..!
 
Coupons le cou de la bête,
désormais rien n'arrêtera
la locomotive du changement,
rien qui puisse nous troubler,
ou que nous devions redouter,
nul  ne saurait nous empêcher
de régler les aiguilles de notre destin,
il faut juste ouvrir les yeux
et entendre la révolution du peuple,
juste ouvrir nos oreilles à l'appel des ancêtres ! 
 
Je sais qu'elle nous coûtera en courage,
en effort et en sacrifice
pour composer le destin voulu de nos martyrs...
 
Ils ont compris que le peuple ne veut plus  de sang...
Depuis trois décennies,
la peur s'était abattue sur le pays
telle une épidémie,
elle creusait autour des regards et des pensées,
des sillons de tristesses....
 
Elle gravait les contours des rides sur les visages.
Une peur qu'on respirait,
mêlée à notre haleine de tous les jours.
Gardienne de nos seuils,
elle habitait nos yeux,
on ne savait plus à qui parler,
à qui faire confiance
nos lèvres étaient cousues.
 
La peur était à tout instant ,
elle était dans nos poignées de mains,
chez nos voisins, chez les passants, les inconnues.

On avait peur à chaque pas qu'on entreprenait,
les cheveux de nos mères blanchissaient
et davantage à chacune de nos sorties.
 
Oui, on a vu et vécu la flagellation
par les sabres et les machettes ;
la fureur autocrate,
la bête déchaînée d'Orient,
nourrie  par l'Occident,
trainée en laisse par des militaires usurpateurs !
 
Des carnages où ils ont déchiqueté la peau et la chair
de nos femmes, de nos enfants.
Ils ont brisé nos os et nos rêves!
Ils ont ligoté et assassiné nos idoles,
nos étoiles les plus scintillantes,
on a vu les hyènes nous chasser
loin de nos demeures
jusqu'à l'exil inclément,
sous les cieux apatrides.
 
Nous avons habité tant d’années
l'obscurité de nos silences,
notre opacité et quelques fois notre ignorance !
 
Aujourd'hui le peuple veut gémir
à réveiller les morts...
Il veut crier,
mais foin de silence, de pacifisme impotent
face à ces sauvages mafieux
qui nous garrotent le gosier !
 
La société tombe en lambeaux,
en cadavres déambulant,
rancie dans la peur 
une lave noir l'a envahie,
les fleurs du printemps empestaient le sang,
le peuple en troupeaux d’agneaux
fuyant les demeures abattoirs,
vers d'autres horizons plus cléments.
 
La rue gronde le changement, 
La rue gronde la révolution, 
Il est temps de couper
le cou de la bête

immonde.
 
 
Azar N-ath Quodia
 
 
Tag(s) : #algérie, #Azar N-ath Quodia
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