Invité par Frédéric Taddeï au débat d’Europe Soir : "Le Parti Socialiste peut-il encore nous étonner ?" J-P.Garnier s'est retrouvé à affronter un casting typique de la deuxième droite, sur un media de la première droite. Il a donc pu se faire encore quelques amis, en dépit du très modeste temps d'antenne qui lui fut concédé.
Bruno Adrie a entendu l'émission et elle lui a inspiré un article sur son blog
In cauda venenum
Un article qu'il nous a autorisés à republier, accompagné de la recension video-bruloniste de ce "moment" :
Dans une émission du montreur d’ours Frédéric Taddéi sur une radio sans intérêt, Eric Benzekri, le scénariste de la série Baron noir – que je ne connais pas – trouve que Jean-Pierre Garnier, autre invité du studio, s’est montré « ultraviolent » en s’attaquant au Parti Socialiste mourant. « On ne tire pas sur une ambulance », lance-t-il devant l’auteur de La deuxième droite et de Le grand guignol de la gauche radicale. Ce garçon poli comme un communiant est aujourd’hui « fier d’appartenir à la petite bourgeoisie intellectuelle » et affirme que le PS a fait « plein de bêtises mais […] aussi […] des choses bien ». On a le souffle coupé devant tant de profondeur! Se laissant glisser, couvert du miel de sa bonne conscience, sur une pente graissée par lui au saindoux des bons sentiments, il nous ferait presque oublier qu’il nous parle ici d’un appareil politique qui – et Jean-Pierre Garnier l’a montré – a sciemment trompé les électeurs pour offrir aux milieux d’affaires des cadeaux que la droite giscardienne n’aurait même pas osé rêver à la fin des années 70. A cet adepte du recueillement propret devant la charogne encore secouée de spasmes d’un parti interminable d’agonie, Jean-Pierre Garnier répond que « le PS est mort par sa faute » et qu’il a cessé d’être le porteur des valeurs sociales-démocrates au plus tard “après le tournant de la rigueur”. Jean-Pierre Garnier n’a pas l’hypersensiblité des petits-bourgeois, il ne pleurniche pas sur les chimères romantiques qui font s’embuer les demi-sels pourvoyeurs d’idées flasques sur les trottoirs de la facilité. Il ne vit pas dans la boue d’illusions dans lequel s’ébrouent les porcelets de la gauche mollasse.