C’était à Madagascar, au début des années mille neuf cent soixante-dix. Nous avions quasiment le même âge.
J’étais alors jeune coopérant et enseignais les sciences humaines à l’Université de Tananarive.
Lui terminait ses études d’élève-officier à l’Académie militaire d’Antsirabé. Il s’appelait Thomas Sankara.
Il faisait partie d’une promotion d’environ trente étudiants, dont deux tiers de Malgaches et le troisième venu des quatre coins de l’Afrique francophone : des Sénégalais, des Tchadiens, des Congolais, et deux Voltaïques. Non, Blaise Compaoré n’était pas le second, quoique s’obstinent étrangement à soutenir des comploteurs en contes et légendes.

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