Pour toutes celles et tous ceux qui n'ont pu profiter du happening commémoratif organisé ce 13 août, par la Mairie de Paris, nous en restituons ici un bref résumé qui sans doute aurait réjoui feu notre ami et voisin Stéphane Hessel .
Paris-Gaza-Plage par urbain_glandier
Tant il vrai que le succès ne fut pas celui qui était escompté par les organisateurs et « l’agence culturelle » à qui les services de Mme Hidalgo ont cru bon de déléguer cette opération de "com" assez calamiteuse pour les intérêts qu'elle espérait promouvoir.
En revanche les défenseurs de la paix, de la justice et de la liberté se sont vus gratifiés d'une superbe opportunité et ont su la transformer en un massif succès populaire, sur la "plage" mitoyenne, qui n'était pas une plage "privée", contrairement à "Tel-Aviv sur seine" , et qui a donc pu rassembler les parisiens, les justes et les classes populaires.
Pour permettre à nos édiles municipaux et à leur si créative "brigade culturelle et géopolitique" de mieux tirer la leçon de ces événements sans doute troublants pour des esprits aussi peu aguerris à la dialectique, voici donc, en prime, une petite citation apologétique :
"Il est en bras de chemise, avec des bretelles mauves;il a roulé les manches de sa chemise jusqu'au-dessus du coude. Les bretelles se voient à peine sur la chemise bleue, elles sont tout effacées, enfouies dans le bleu, mais c'est de la fausse humilité: en fait, elles ne se laissent pas oublier, elles m'agacent par leur entêtement de moutons, comme si, parties pour devenir violettes, elles s'étaient arrêtées en route sans abandonner leurs prétentions. On a envie de leur dire: "Allez-y, devenez violettes et qu'on n'en parle plus." Mais non, elles restent en suspens, butées dans leur effort inachevé. Parfois le bleu qui les entoure glisse sur elles et les recouvre tout a fait: je reste un instant sans les voir. Mais ce n'est qu'une vague, bientôt le bleu pâlit par places et je vois réapparaître des îlots d'un mauve hésitant, qui s'élargissent, se rejoignent et reconstituent les bretelles"
Jean-Paul Sartre : "La nausée"