«Je vous le promets aujourd'hui : si vous me faites confiance
et me confiez la présidence, je ferai ressortir le meilleur de nous, pas le pire.
Je serai un allié de la lumière, pas des ténèbres»
Joe Biden - à la convention démocrate qui l'a désigné
En pleine crise "George Flyod" cette courte video des lumières de Joe éclairant les ténèbres du pire,
n'a pas réellement convaincu ses ouailles des capacités de médiateur consensuel qu'il revendique...
De la démocratie en Amérique
et de la juste résolution des contradictions
( au sein de la petite-bourgeoisie branchée)
À en juger par les gazettes du monde civilisé, la plus grande confusion règne donc aujourd'hui, au sein de la plus grande démocratie de la la Planète. Le schisme est partout : dans les stéréotypes des réfractaires populistes, comme dans les nouveaux paradigmes promus par l'idéologie dominante pour les affronter. Sleepie Joe Biden tarde à faire jaillir la lumière, et dans l'obscurité des ténèbres pandémiques, ils ne savent plus à quel sein se vouer.
C'est ainsi qu'à ses spectateurs anglophones Russia Today, la très Poutinotrope webtv d'information ( la plus regardée dans le monde sur youtube), annonçait sur un ton assez goguenard que Netflix avait été contraint à des excuses publiques, à propos d'une annonce mettant en vedette une récente production cinématographique française, pour ...
une promotion mettant suggestivement en vedette des fillettes de 11 ans que même 4CHAN ( le media US réputé "suprémaciste" libéré ) s'était pudiquement abstenu de diffuser.
Extrait de l'article de RT USA :
Le service d'abonnement a déclaré jeudi dans un communiqué qu'il était « profondément désolé pour les illustrations inappropriées que nous avons utilisées pour Cuties », reconnaissant que le design - qui mettait en vedette les protagonistes du film âgés de 11 ans en hauts courts et shorts de butin, plusieurs apparemment mid-twerk - n'était ni « OK » ni représentatif du film lui-même.
L'affiche offensante a été remplacée par une image du personnage principal portant un peu plus de vêtements (bien que portant toujours la même expression d'appréhension). L'affiche française originale est nettement plus innocente, montrant les filles agitant des sacs avec joie après une virée shopping. Ils portent toujours de la lingerie, mais elle est portée à l'extérieur de leurs vêtements comme on pourrait s'y attendre des enfants qui jouent à l'habillage.
La société a également changé la description du film, la lardant d'euphémismes pour apaiser les hordes d'utilisateurs des médias sociaux les accusant d'appâts ou même d'encourager la pédophilie. Le résumé initial, qui disait « Amy, 11 ans, est fascinée par une équipe de danse twerk. Dans l'espoir de les rejoindre, elle commence à explorer sa féminité, défiant les traditions de sa famille », est devenue« Amy, 11 ans, commence à se rebeller contre les traditions de sa famille conservatrice lorsqu'elle devient fascinée par une équipe de danse à l'esprit libre. "
Cependant, la société a refusé d'expliquer pourquoi elle s'était appuyée sur une image aussi ouvertement sexualisée. Des entretiens avec la réalisatrice du film Maïmouna Doucuré suggèrent un film très différent de la célébration des ados twerkant, dont l'affiche de Netflix semble faire de la publicité. Doucuré a déclaré à Cineuropa que l'idée du film lui était venue après avoir vu un groupe de très jeunes filles à peine vêtues danser sur scène « d'une manière très sensuelle », la laissant « choquée » et se demandant si les filles étaient même « conscientes de l'image de disponibilité sexuelle qu'ils projetaient. "
L'image avait déclenché une tempête sur les réseaux sociaux, les utilisateurs la qualifiant - et Netflix - de « dégoûtante » et exigeant de savoir comment une telle saleté avait échappé à la direction. Une pétition demandant sa suppression avait recueilli près de 90 000 signatures jeudi après-midi, accusant le service de streaming de « promouvoir la pornographie enfantine » et de s'adresser aux « adultes pédophiles ».
Même 4chan, le fameux réseau "social" US connu comme paradis pour les trolls et le porno tentaculaire, a mis le pied à terre là où Cuties était concerné. " Netflix peut permettre cette merde, 4chan ne le fait pas ", a averti un modérateur du site / tv / board - laissant beaucoup se demander jusqu'où la moralité doit sombrer pour surpasser 4chan.
Fin de l'Extrait de l'article de RT USA
Cet incident s'inscrit, après beaucoup d'autres, dans une ambiance, assez "tendue", de phobie généralisée des perversions "polymorphes" qui suscitent la crainte et la réprobation de l’Amérique profonde. Ainsi RT ne manque pas cette autre polémique autour d'une pub pour des voitures allemandes :
Vous êtes la saison des ténèbres. @JoeBiden @dnc
Vous êtes des monstres. Vous êtes des fraudeurs. Tu es le mensonge.
- Rose McGowan (@rosemcgowan) 21 août 2020
Elle poursuit, sans barguigner :
Qu'ont fait les démocrates pour résoudre QUOI QUE CE SOIT ? Aider les pauvres ? Non. Aider les noirs et les bruns ? Non. Arrêter la brutalité policière ? Non. Aider les mères célibataires ? Non. Aider les enfants ? Non, vous n'avez rien accompli. RIEN.
- Rose McGowan (@rosemcgowan) 21 août 2020
Pourquoi les gens ont-ils voté Trump?
A cause de vous enculés.
Qu'ont fait les démocrates pour résoudre QUOI QUE CE SOIT ? Aider les pauvres ? Non. Aider les noirs et les bruns ? Non. Arrêter la brutalité policière ? Non. Aider les mères célibataires ? Non. Aider les enfants ? Non, vous n'avez rien accompli. RIEN.
Pourquoi les gens ont-ils voté Trump?
A cause de vous enculés.
- Rose McGowan (@rosemcgowan) 21 août 2020
En fait, McGowan faisait référence aux accusations d'agression sexuelle que l'ex-assistante de Biden, Tara Reade, avait portées contre l'ancien vice-président plus tôt cette année. L'incident alimente d'autant la controverse qu'il a été largement ignoré par les responsables du Parti Démocrate, malgré leur soutien public au mouvement anti-harcèlement MeToo.
C'est pourquoi, pour conclure cet article de circonstance, il est peut être utile de rappeler (ou d'apprendre) aux jeunes lectrices et lecteurs français, troublés par cette situation chaotique (qui tend à se propager de ce coté de l'atlantique), que Tocqueville en fin connaisseur et commentateur de cette démocratie américaine, n'ignorait sans doute pas que ses "pères fondateurs", révolutionnaires bourgeois libéraux, étaient tous, peu ou prou propriétaires et à l'occasion négociants... d'esclaves.
C'est donc en ayant présent ce "fait têtu" à l'esprit qu'il est peut-être également utile de relire la conclusion de l'Opus Magnum d'Alexis-Henri-Charles Clérel, comte de Tocqueville, également un des premiers idéologues consistants de ce qu'il est convenu de désigner aujourd'hui comme "néo-libéralisme" et qui est plus que jamais la doctrine commune de Biden comme de Trump.
«Je m’efforce de pénétrer dans ce point de vue de Dieu; et c’est de là que je cherche à considérer et à juger les choses humaines.
Personne, sur la terre, ne peut encore affirmer d’une manière absolue et générale que l’état nouveau des sociétés soit supérieur à l’état ancien ; mais il est déjà aisé de voir qu’il est autre.
Il y a de certains vices et de certaines vertus qui étaient attachés à la constitution des nations aristocratiques, et qui sont tellement contraires au génie des peuples nouveaux qu’on ne saurait les introduire dans leur sein. Il y a de bons penchants et de mauvais instincts qui étaient étrangers aux premiers et qui sont naturels aux seconds ; des idées qui se présentent d’elles-mêmes à l’imagination des uns, et que l’esprit des autres rejette. Ce sont comme deux humanités distinctes, dont chacune a ses avantages et ses inconvénients particuliers, ses biens et ses maux qui lui sont propres.
Il faut donc bien prendre garde de juger les sociétés qui naissent avec les idées qu’on a puisées dans celles qui ne sont plus. Cela serait injuste, car ces sociétés différant prodigieusement entre elles, sont incomparables.
Il ne serait guère plus raisonnable de demander aux hommes de notre temps les vertus particulières qui découlaient de l’état social de leurs ancêtres, puisque cet état social lui-même est tombé, et qu’il a entraîné confusément dans sa chute tous les biens et tous les maux qu’il portait avec lui.
Mais ces choses sont encore mal comprises de nos jours.
J’aperçois un grand nombre de mes contemporains qui entreprennent de faire un choix entre les institutions, les opinions, les idées qui naissaient de la constitution aristocratique de l’ancienne société ; ils abandonneraient volontiers les unes, mais ils voudraient retenir les autres et les transporter avec eux dans le monde nouveau.
Je pense que ceux-là consument leur temps et leurs forces dans un travail honnête et stérile.
Il ne s’agit plus de retenir les avantages particuliers que l’inégalité des conditions procure aux hommes, mais de s’assurer les biens nouveaux que l’égalité peut leur offrir. Nous ne devons pas tendre à nous rendre semblables à nos pères, mais nous efforcer d’atteindre l’espèce de grandeur et de bonheur qui nous est propre.
Pour moi qui, parvenu à ce dernier terme de ma course, découvre de loin, mais à la fois, tous les objets divers que j’avais contemplés à part en marchant, je me sens plein de craintes et plein d’espérances. Je vois de grands périls qu’il est possible de conjurer ; de grands maux qu’on peut éviter ou restreindre, et je m’affermis de plus en plus dans cette croyance que, pour être honnêtes et prospères, il suffit encore aux nations démocratiques de le vouloir.
Je n’ignore pas que plusieurs de mes contemporains ont pensé que les peuples ne sont jamais ici-bas maîtres d’eux-mêmes, et qu’ils obéissent nécessairement à je ne sais quelle force insurmontable et inintelligente qui naît des événements antérieurs, de la race, du soi ou du climat.
Ce sont là de fausses et lâches doctrines, qui ne sauraient jamais produire que des hommes faibles et des nations pusillanimes : la providence n’a créé le genre humain ni entièrement indépendant, ni tout à fait esclave. Elle trace, il est vrai, autour de chaque homme, un cercle fatal dont il ne peut sortir ; mais dans ses vastes limites, l’homme est puissant et libre ; ainsi des peuples.
Les nations de nos jours ne sauraient faire que dans leur sein les conditions ne soient pas égales ; mais il dépend d’elles que l’égalité les conduise à la servitude ou à la liberté, aux lumières ou à la barbarie, à la prospérité ou aux misères. »
De la démocratie en Amérique - Édition 1848 - fin et conclusion du Tome IV.