"Les chats font pas des chiens"
C'est le Parisien qui le dit ... mais il semble qu'il se soit bien renseigné.
Voir ci-dessous l'article publié ce jour par cette gazette des comptoirs de bistro parisiens...
Le libraire de quartier (sexagénaire), le causeur avec les parents et leur turbulente et charmante progéniture, le praticien du quotidien de la lecture populaire... confirme les symptômes . Pas la peine d'en rajouter, le Ministre s'en charge... et sur ces questions il ne faut pas s'étonner que ses postures "réformatrices" reçoivent une oreille attentive du populo que ne séduit pourtant guère le macronisme et sa "pensée complexe", d'où la tonalité de l'article d'un quotidien qui (comme les autres) est clairement là pour cirer les pompes gouvernementales, sans trop en avoir l'air.
Bref... "peut mieux faire" !
Selon une étude menée dans 50 pays sur les enfants âgés de 9 à 10 ans, parue ce mardi, les écoliers français arrivent derrière leurs voisins européens.
C’est peu dire que le bulletin est mauvais : avec un score de 511 points, les élèves français se classent bons derniers de la classe européenne en lecture. C’est la conclusion d’une très sérieuse enquête internationale baptisée Pirls (Progress in International Reading Literacy Study, Programme international de recherche en lecture scolaire), publiée tous les cinq ans, et dont les derniers résultats viennent d’être rendus publics, ce mardi.
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En France, plusieurs milliers d’écoliers de CM1, âgés de 9 ans en moyenne, ont participé au test au printemps 2016 en répondant par écrit à une batterie de questions de compréhension sur des textes littéraires et informatifs. L’enquête, menée dans 50 pays du monde, a été pilotée par l’IEA, un bureau d’expertise hollandais spécialisé dans les études comparatives des systèmes scolaires internationaux.
La France 34e sur 50 pays
Le résultat est sans appel. L’hexagone se classe 34e sur 50 pays, et bon dernier parmi les Etats européens. Avec une note de 511, la performance des petits français se situe 25 points en dessous du score moyen des élèves des pays et régions participantes de l’Union européenne (544 points). Tout en haut du classement, la Russie caracole en tête (581 points), suivie de Singapour (576), Hongkong, l’Irlande et la Finlande. La Pologne, dont les résultats étaient encore inférieurs à ceux des Français lors du dernier classement en 2011, enregistre une remontée spectaculaire et se classe 6e.La France, en revanche, est avec les Pays-Bas le seul pays à accuser une baisse des résultats de ses écoliers depuis 15 ans. Entre 2011 et 2016, particulièrement, la note des écoliers a chuté de 9 points, passant de 520 à 511 points.
A regarder de près les résultats, les écoliers français se montrent plutôt performants dans les exercices consistant à répondre à des questions simples sur les textes qui leur ont été proposés (par exemple, dire quel est le nom du personnage principal dans l’histoire). En revanche, ils éprouvent de grandes difficultés pour les exercices exigeant « d’interpréter », en répondant de manière argumentée à une question ouverte, ou en utilisant des informations d’un texte informatif pour bâtir un raisonnement. En clair, les petits français ont du mal à lire « utile », c’est-à-dire à apprendre et déduire des choses de leurs lectures.
La qualité des cours en question
Pourquoi ces lacunes ? Le temps passé par les maîtres et maîtresses à enseigner les fondamentaux n’est clairement pas en cause : l’école de Jules Ferry est l’une de celles au monde où l’on consacre le plus d’heures à la lecture et l’écriture. Ces activités représentent, selon l’enquête, pas moins de 37 % du temps global dans la scolarité des enfants, contre 27 % en moyenne dans les autres pays concernés par l’étude. Les professeurs de l’hexagone sont par ailleurs aussi expérimentés que leurs collègues à l’étranger, avec 16 ans d’ancienneté en moyenne.
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En revanche, si la quantité est là, la qualité des cours interroge. Selon l’enquête, de tous les 50 pays concernés, c’est en France que les maîtresses se disent le moins satisfaites de leur métier et de leurs conditions d’enseignement. La France est aussi l’un des Etats qui forme le moins ses professeurs. Selon l’étude, 38 % des écoliers avaient des enseignants qui n’ont reçu aucune formation continue sur la lecture, dans les deux ans précédant l’enquête. Un taux très supérieur à la moyenne des pays autres étudiés : 16 %.