Carine Petit, Maire du XIVème, en pleine démonstration de "démocratie participative"

La Guerre des Feux a commencé!

Ayant reçu le Feu Vert d'Anne Hidalgo, les élues "d'avant-garde" durable ( tels Carine Petit dans le 14ème arrondissement) et l'appareil administratif de la Ville de Paris, ont lancé une "attaque surprise" , en forme de blietzkrieg (aussi violent qu'innovant et créatif); contre les feux rouges et les piétons du paisible quartier-village de Pernety-Plaisance, dans le 14ème arrondissement.
À la demande des associatifs et des collectifs du quartier, des non-voyants, des handicapés, des parents d'élèves, Tele14 a prestement fait une enquête dont est issu ce reportage :

Pour participer utilement et positivement à cette "Guerre des feux" c'est à dire à la résistance opiniâtre qu'opposent les habitants du village réfractaire de Pernetix à l'arbitraire violent et calamiteux de l'appareil municipal parisien, vous pouvez signer la pétition diffusée dans le quartier chez les commerçants de la rue Raymond Losserand) ou solidairement sur internet sur le site change.org.

Petit historique de la campagne d'hiver.

En attendant le retour de nos feux de croisement, les commerçants et leur association "les Plaisanciers" illuminent la rue Raymond Losserand (rappelons que ça n'est pas la mairie qui finance et organise les éclairages de Noël dans les rues commerçantes de Paris, mais pour essentiel les associations de commerçants)  et tentent d'y "apaiser" la circulation "des biens et des personnes" ... bien perturbée par les dernières trouvailles "créatives et innovantes" de la puissance publique.

Rue Raymond Losserand vers 17h, en semaine

Du fait de l'occultation des feux par décision autoritaire de la Mairie de Paris et de la mairie d'arrondissement, contre l'avis de la population (voir la vidéo ci-dessus), la situation est devenue assez anxiogène pour les (très nombreux) piétons du quartier et singulièrement sur cette rue commerçante la plus animée et la plus fréquentée de tout le 14ème arrondissement, environnée de foyers de handicapés, d'écoles primaires, de collèges, d'associations de non-voyants, etc.  et aux heures où ils entrent "en concurrence" désormais "libre et non faussée" avec les automobilistes sur la voie publique...

Un des arguments invoqués par l'appareil bureaucratique parisien pour soutenir leur projets d'urbanistes fous, est que la suppression des feux de croisements aurait été testée avec succès dans certaines localités françaises.
Le modèle cité comme "emblématique" de cette nouvelle stratégie de circulation urbaine est une riante cité de la Somme : Abbeville,

extrait du reportage de TF1 : la ville sans feux rouges

où la suppression des feux de croisement suscite semble-t-il l'approbation des automobilistes ... qui semblent en effet constituer l'essentiel des "passants" dans cette bourgade dont cependant la topographie et la vie urbaine ( voir les images ci-contre, tirées d'un reportage de TF1, vantant la "ville sans feux rouges") n'ont manifestement pas grand chose à voir avec la Rue Raymond Losserand dans le 14ème arrondissement parisien. Des différences qui ne semblent pourtant pas avoir troublé nos expérimentateurs appointés de la Ville de Paris, pas plus qu'ils n'ont remarqué ...qu'à Abbeville, si les feux ont étés supprimés c'est qu'on ne s'est pas contenté de les encapuchonner...
ils ont été remplacés par ... des ronds-points !

Abbeville : centre-ville et Maire

Ce qui n'est évidemment pas prévu
par nos "experts" de la mairie ,
et pour cause ...
il suffit de passer dans le quartier pour comprendre pourquoi !
Ci-contre Abbeville et son Maire, heureux bénéficiaire de subventions pour implanter des équipements routiers ( ruineux)
dans son centre-ville :

Ci-dessous la Rue Raymond Losserand , en semaine, une fin d'après-midi de décembre 2017 :

Rue raymond Losserand vers 17h, en Décembre, en semaine...

Cette nouvelle "mesure phare" concoctée par l'appareil bureaucratique municipal ( sans que personne ne le lui ait demandé ) fut annoncée aux habitants et aux corps intermédiaires représentatifs, à l'occasion d'une séance plénière de conseil de quartier (la procédure de "concertation" coutumière de l'administration parisienne et de ses élus).
Une présentation "pédagogique" fut même conduite par deux pékins appointés des "services ad hoc" ( le "CEREMA"), chargés d'expliquer aux habitants, commerçants et riverains du quartier pourquoi ils avaient été désignés comme volontaires d'office pour ce nouveau "pari" parisien - participatif et citoyen naturellement .
Une présentation qui prit rapidement un tour de spectacle de music-hall tant le public finit par se demander si il n'assistait pas à un habile canular, sur le mode des duos de Pierre Dac et Francis Blanche ... Ainsi quand, après un quart d'heure d'historique des feux rouges ( depuis 1876 ?), il fut révélé au public que dans sa candeur populaire il n'était pas conscient du grave danger qu'occasionnaient les feux de croisement.

Ce danger dument répertorié par le service compétent est d'autant plus redoutable qu'insidieux : il s'alimente en effet de la coupable inconscience des piétons s'imaginant candidement qu'ils peuvent traverser sans risque quand le feux est rouge pour les véhicules et que "le petit bonhomme est vert" ...
illusion funeste !
Nous révélèrent ces hautes autorités : rien n'est plus dangereux, selon eux et selon les longues et coûteuses études et enquêtes qu'ils ont diligentées, que ce "faux sentiment de sécurité chez les piétons".
Car, et ce fut là l'estocade, dans la droite ligne des sketches de Pierre Dac ou Raymond Devos, qu'ils nous assénèrent "à la fin de l'envoi"  : Pour mettre définitivement un  terme aux accidents de personnes, aux incivilités, aux franchissements illicites et d'une manière générale aux innombrables problèmes constatés aux croisements commandés par des feux tricolores , il est apparu enfin, aussi clairement qu'à Paul sur le chemin de Damas , que la solution radicale ( ils évitèrent de la qualifier de "finale" ) était de ...
SUPPRIMER LES FEUX ROUGES !

Il s'agissait donc pour eux de rendre ce risque insidieux assez "pregnant" parmi les piétons, afin qu'ils l'acculturent de manière suffisamment anxiogène pour les dissuader.
En sorte qu'ils ne se risquent plus à se lancer dans leurs folles tentatives de ... traverser la Rue Losserand ( et autres alentours) sans une longue préparation et force incantations rituelles qui leur permettraient d'espérer arriver sains et saufs... de l'autre coté.

Nos élus manifestaient ainsi leur volonté farouche de combattre les conduites inciviques et désinvoltes des piétons par les moyens drastiques que nous allions rudement éprouver ... à nos corps défendants.

Cette communication "étonnante" fut accueillie, il faut bien le dire, par un long moment de flottement dans l'assistance, un peu médusée, avant qu'un esprit rebelle ne suggère de supprimer plutôt les piétons... et que d'autres beaux esprits demandent aux orateurs s'ils avaient été payés pour ce numéro loufoque, aussi inaccoutumé qu'un peu déplacé aux yeux des habitués de ces séances de conseil de quartier.
À telle enseigne que les opposants (très majoritaires), apprenant qu'ils allaient avoir le privilège, malgré qu'ils en aient, d'étrenner et tester cette dernière loufoquerie municipale, s'inquiétèrent auprès de Mme la Maire d'arrondissement du fait que cette initiatives controversée et non sollicitée ait été décidée sans informer ni consulter les premiers intéressés : les habitants du quartier.

Carine Petit finit par leur expliquer que la bonne (et il est vrai très simple) raison pour laquelle elle "n'avait pas demandé" était "qu'elle savait d'avance que les habitants seraient contre ..."

Une explication de texte assez claire sur ce qu'il fallait entendre par "démocratie participative"...

Comprenant alors que la chose était sérieuse, et découvrant quelques semaines plus tard que les feux de croisement du quartier avaient été nuitamment "encapuchonnés" en sorte de les priver de toute prétention à ordonner la circulation dans ce territoire désormais "libéré", les habitants, les riverains occasionnels, les commerçants, les collectifs de quartier, les associations de non-voyants, de parents d'élèves, de handicapés décidèrent d'envoyer une lettre de protestation aux autorités municipales . Missive de doléance, demeurée lettre morte ... jusqu'ici.

Interrogée dernièrement par France-Inter qui relayait les protestations des habitants et singulièrement des non-voyants, Carine Petit, Maire d'arrondissement envoyée "au charbon" par Anne Hidalgo, s'empressa de ... ne pas y répondre :

 

Les Clans Escrologistes et Sociétaux-Libéraux de Paris en pleine régression tribale vers le chaos social durable

C'est pourquoi, la pétition suivante a été soumise aux parisiens et usagers du quartier Pernety-Plaisance,
par les collectifs de quartier, l'association des commerçants, la 7ème commission du conseil de quartier Pernety, et divers associatifs et foyers de handicapés, non-voyants, parents, etc. :

 

Pétition de Quartier
adressée à
Mme A. Hidalgo , maire de PARIS,
Mme C.Petit, maire de Paris 14ème

Monsieur M M.Delpuech, Préfet de Police de Paris

NOUS, habitantes et habitants, usagères et usagers
du quartier Pernety Paris 14ème

REFUSONS D’ETRE DES COBAYES
D’EXPERIMENTATIONS URBAINES

Nous exigeons que soient réactivés les 9 feux tricolores du quartier Pernety
masqués à titre expérimental (8) ou définitif (1), sous prétexte d’ « apaiser la circulation » et d’améliorer le partage de l’espace public, pour reprendre la novlangue de nos édiles.

Nous affirmons que la suppression provisoire ou définitive des feux tricolores, a été réalisée sans information ni concertation préalable,
cette méthode de gouvernance étant revendiquée par la Maire du 14ème  qui reconnaît que si ils avaient été consultés et informés,« les habitants auraient dit « non » (11/12/17, intervention enregistrée à l’école 69 rue de l’Ouest).


Nous affirmons que la suppression provisoire ou définitive des feux tricolores est accidentogène et met les piétons et cyclistes en situation manifeste de danger de mort. Les témoignages de citoyennes et citoyens sidérés et désemparés sont innombrables. Dans les duels avec motards, automobilistes et camionneurs, les piétons sont toujours perdants et doivent céder ou passer en force.
Les piétons en situation de vulnérabilité ou de fragilité ne peuvent pas s’imposer aux automobilistes : les personnes en situation de handicap provisoire ou définitive, en particulier les déficients moteur et visuels (privés du jour au lendemain de dispositifs sonores et de repères), les personnes âgées, les personnes accompagnant de jeunes enfants (dont beaucoup en poussettes) mais aussi les écoliers qui n’ont reçu aucune éducation à ce nouveau mode de déplacement et ne peuvent pas voir la chaussée au-delà des véhicules garés en bordure des passages piétons.

Nous affirmons que cette mesure reporte les embouteillages sur quelques rues où les niveaux de pollution sonore et atmosphérique ont considérablement augmenté,
car elles accueillent un flux de voitures qui va buter plus loin sur les feux tricolores maintenus aux carrefours jugés trop importants pour en être privés.

Nous REFUSONS que nos élues s’en remettent à la « loi du plus fort », au détriment des plus faibles et des plus vulnérables.

Nous refusons que des élues, adeptes de la démocratie participative, imposent aux citoyennes et citoyens des mesures impopulaires et sources de tensions sociales et de danger pour tous.

 

Cette pétition est proposée à la signature des habitants  chez certains commerçants de l'association "Les Plaisanciers" mas il sera également possible de la signer sur le site change.org

En attendant les feux : les Plaisanciers illuminent la rue
Tag(s) : #politique, #quartier, #urbanisme, #Paris, #Anne Hidalgo
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