Badiou : le Séminaire sur Heidegger ( le plus suspect des 3 )

Conclusion par Alain Badiou

de ses séminaires consacrés à l'ontologie, celui qu'il consacra à Heidegger est également à la conclusion inaugurale de sa propre démarche de construction d'un système philosophique (tâche qu'il est le seul à avoir effectivement accomplie ces 50 dernières années).

Une oeuvre philosophique singulière dont le cheminement conceptuel passe (au fil des des années 80-90) par trois "moments incarnés" de l'histoire de la philosophie, et singulièrement de l'ontologie, dont il nous a commenté les deux premiers : (Séminaire Badiou)

Ce soir là, comme de coutume chez Tropiques, Alain Badiou nous a gratifié d'un moment privilégié de "loisir studieux", aussi jubilatoire qu'instructif.

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Pour Alain Badiou le nazisme d'Heidegger n'est pas de l'ordre du soupçon (mais de l'ordre de la vérité avérée) et n'est pas un mode d'interprétation (ou de "jugement") de la pensée philosophique d'Heidegger, mais bien plutôt un symptôme, un "effet" de "l'erreur de Heidegger", autrement dit de ce qui oppose donc épistémologiquement Badiou à Heidegger sur "la question de l'Être".
Or, c'est de cette divergence philosophique fondamentale dont il est question (entre autres) :

"Le constat nihiliste est le constat dominant de notre époque, mais il ne signifie pas pour autant que notre temps ait pour essence le nihilisme. Il y a confusion de l'opinion et de l'essence, donc ultimement de l'apparence et du sens".

C'est de ce genre de confusion, aujourd'hui hélas plus que jamais répandue, notamment chez nos "Nietzschéens de gauche" (post-modernisés ou pas) dont (aux yeux de Badiou) Heidegger, en tant que philosophe, est d'abord... suspect.

Prochainement, un autre événement marquant
(sur inscription par courriel à la librairie : tropiqueslib@gmail.com)

ATTENTION la date de la soirée a été avancée au mardi 2 juin :